Dans ce premier article, explorez l’accessibilité et les différents types de handicaps, et découvrez les stratégies à mettre en place pour le numérique.
Qu’est-ce qu’un handicap ?
Le handicap est défini comme « toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie par une personne dans son environnement en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques sensorielles, cognitives ou psychiques d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant » (article L.114 du code de l’action sociale et des familles). Ainsi, le contenu doit être perceptible, utilisable, compréhensible et robuste, selon ces quatre principes fondamentaux d’accessibilité du contenu.
Une majorité de handicaps invisibles
Nous associons souvent le handicap à l’idée d’une mobilité réduite. Pourtant, en France, plus de 9 millions de personnes ont un handicap invisible, sur un total de 12 millions de personnes reconnues comme ayant un handicap. Aujourd’hui, environ 80 % des handicaps reconnus sont dits invisibles selon APF France handicap. Ce n’est pas parce qu’ils sont invisibles qu’ils n’existent pas. Ainsi, ce n’est pas parce qu’une personne n’est visiblement pas en situation de handicap qu’elle n’a pas besoin d’adaptation.
Quelques exemples de handicaps invisibles
Les troubles invisibles comprennent les troubles cognitifs ou les troubles dits neurodéveloppementaux tels que les troubles de l’apprentissage, les TSA (Troubles du Spectre de l’Autisme), les TDAH (Troubles du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité) et les troubles psychiques. Ces troubles peuvent avoir une influence sur l’accès aux contenus numériques en rendant difficile le traitement des informations présentées sur l’interface.
De ces différents troubles découlent ainsi des BEP (Besoins Éducatifs Particuliers) : ce sont des besoins liés à une situation particulière qui affectent la relation école-apprentissage (contraintes ou obstacles que les personnes en situation de handicap rencontrent au quotidien).
Vers une meilleure inclusion
Vous le savez peut-être déjà, la loi rend l’accessibilité obligatoire dans nos modules de formation. C’est même un droit fondamental (article 47 de la loi n° 2005-102 du 11 février 2005) pour permettre aux personnes en situation de handicap d’accéder à l’information et de participer activement à la société numérique.
Quelles stratégies d’accessibilité numérique mettre en place ?
Pourgarantir une expérience inclusive pour tous les apprenants, nous nous référons au Référentiel Général d’Amélioration de l’Accessibilité (https://accessibilite.numerique.gouv.fr/methode) : le RGAA. En partant de ce référentiel, voici quelques points à considérer pour garantir l’efficacité de nos formations :
- la création d’une navigation claire et cohérente à travers les modules et la conception d’une structure logique et intuitive pour faciliter la compréhension ;
- un contraste adéquat entre le texte et l’arrière-plan. Il est également essentiel d’utiliser des polices lisibles pour tous les utilisateurs ;
- la présence de descriptions textuelles alternatives pour les images et proposer une transcription écrite (sous-titrage) de tous médias sonorisés (audio et vidéo) ;
- l’implication des utilisateurs finaux dans le processus de validation et la validation de la compatibilité avec diverses technologies d’assistance.
Rendre les formations accessibles peut nous offrir de multiples avantages :
- une meilleure expérience utilisateur pour tous les apprenants,
- une conformité aux réglementations en vigueur,
- une image positive des entreprises qui promeuvent l’inclusion et l’accessibilité.
Comment faire écho ?
- Sensibiliser les personnes contribuant à la conception de formations accessibles (les ingénieurs pédagogiques, les développeurs, les graphistes, les comédiens) est non seulement du bon sens, mais également un devoir.
- Sensibiliser également les grandes entreprises qui malgré l’obligation légale, sont encore trop peu réceptives ou informées sur le sujet.
Ainsi, nous pouvons faire naître une culture de l’inclusion et de l’accessibilité dans le domaine de l’apprentissage numérique. Il est capital alors d’accompagner ces personnes aux bonnes pratiques de création de contenus accessibles.
Pour conclure
L’accessibilité reste encore malheureusement une exception en digital learning, le cadre légal étant trop peu appliqué dans les entreprises.
Gardons en tête que promouvoir l’inclusion de toutes et tous est avant tout un devoir citoyen.
Si à date, nous ne pouvons pas encore garantir l’inclusion de l’ensemble des personnes en situation de handicap dans nos formations, nous avons bon espoir que la technologie nous aidera à améliorer nos pratiques à court terme, notamment avec le développement exponentiel de l’IA.
Vous voulez en savoir plus sur les bonnes pratiques d’accessibilité en digital learning ? Ne manquez pas notre prochain article qui sortira le 25 mars prochain.
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