Définir les objectifs pédagogiques

Avant toute chose, définissez clairement les compétences ou connaissances que vous souhaitez transmettre à travers le podcast. Réfléchissez à la manière dont le podcast peut aider les apprenants à atteindre vos objectifs pédagogiques. Cette étape est cruciale pour adapter le contenu en fonction des besoins du public-cible.

Structurer et rédiger le script

Un bon script est fondamental. Organisez le contenu de manière logique et cohérente en utilisant une structure claire pour permettre aux apprenants de suivre facilement le fil conducteur et comprendre les concepts présentés. Réfléchissez aussi aux personnages et à l’histoire que vous souhaitez raconter. Assurez-vous que le script soit clair, concis et adapté au format audio. Jouez avec la tonalité, le rythme, les pauses, les silences et les suspens pour créer une expérience immersive pour les apprenants.

Enregistrer les voix

Une attention particulière doit être accordée aux voix : choisissez les acteurs en fonction de leur voix et de leur capacité à donner vie aux personnages et à transmettre des émotions uniquement par la voix (car on n’a pas de support visuel). Assurez-vous d’utiliser un équipement de qualité et d’enregistrer les voix dans un environnement propice à la bonne qualité sonore. Si votre podcast implique plusieurs personnages ou intervenants, vous pouvez les enregistrer individuellement et assembler les voix lors du montage ou au contraire les enregistrer ensemble pour la véracité du jeu.

Créer une ambiance sonore

L’ambiance sonore est un élément clé du podcast. Elle crée une atmosphère particulière pour les apprenants. Utilisez des bruitages et de la musique pour renforcer l’expérience. L’ambiance sonore doit être cohérente avec l’histoire racontée et permettre aux auditeurs de se projeter dans l’environnement décrit.

Réaliser le montage

Le montage est une étape essentielle de la post-production du podcast. Vous pouvez supprimer les bruits parasites, déplacer certains passages si nécessaire et ajouter les éléments de l’ambiance sonore préalablement créée. Un montage précis garantit la qualité sonore du podcast et maintient l’attention des apprenants tout au long de l’écoute. Chaque détail compte : le bruit de l’environnement pour situer le contexte et aider à la compréhension de l’ambiance, une musique pour donner le ton (humour, suspense, angoisse, etc) : on doit pouvoir voir la scène qui est en train de se jouer rien qu’avec les détails sonores.

En intégrant ces différentes étapes dans votre processus de création, vous serez en mesure de produire des podcasts de qualité qui captiveront vos apprenants et favoriseront leur apprentissage. Mais surtout, n’oubliez pas d’intégrer le podcast dans une approche globale de formation et d’ajouter des éléments pédagogiques pertinents pour maximiser son impact.

Pourquoi utiliser le podcast en formation ?

Le podcast vient compléter les autres modalités d’apprentissage telles que les vidéos motion design ou les modules e-learning par exemple, en offrant une approche différente et complémentaire. Et il trouve sa place à chaque étape de la formation, que ce soit pour introduire un sujet, préparer une formation en présentiel, approfondir des points clés ou synthétiser des informations importantes. Cette diversité permet de créer une expérience d’apprentissage plus riche et variée pour les apprenants.

Qu’est-ce que le podcast learning ?

Chez KSIRI, le podcast learning peut se décliner sous différentes formes, telles que des récits en mode storytelling ou des scénettes mettant en scène plusieurs personnages. L’élément clé de ce type de podcast réside dans l’habillage sonore qui crée une ambiance immersive, grâce à l’utilisation de musique et de bruitages, entre autres. Cette immersion sonore permet d’incarner des personnages et de rendre la formation plus captivante et stimulante pour les apprenants.

Cette approche de la formation permet aux apprenants de se plonger dans des univers professionnels variés. Ils peuvent ainsi transposer les connaissances acquises directement dans leur propre contexte de travail. Cela leur permet de développer une compréhension approfondie des concepts abordés et de les appliquer de manière concrète, favorisant ainsi une véritable mise en pratique. Par exemple, dans un podcast sur l’art de la négociation, les apprenants sont guidés à travers les étapes d’une négociation difficile entre deux partenaires commerciaux. À la fin de chaque épisode, un narrateur analyse les points clés de l’échange, permettant ainsi aux auditeurs de comprendre les enjeux de la négociation et d’acquérir des compétences pratiques en matière de négociation. On pourrait également imaginer un podcast sur la gestion du temps. Les apprenants seraient immergés dans le quotidien d’un entrepreneur jonglant avec ses différentes activités et responsabilités. À travers ce récit captivant, les apprenants apprendraient à développer des compétences en gestion du temps et à trouver des stratégies pour optimiser leur productivité dans leur propre vie professionnelle.

Ces exemples concrets illustrent de quelle façon le podcast learning permet aux apprenants de se familiariser avec des situations réelles, d’observer des professionnels agir et de développer des compétences pratiques directement applicables à leur domaine d’activité.

Comment rendre le podcast plus engageant et interactif ?

Pour rendre l’expérience d’apprentissage encore plus engageante et personnalisée, il est également possible d’opter pour le podcast interactif. Ce format permet aux apprenants de prendre des décisions tout au long de l’histoire et d’explorer différentes facettes d’un sujet en suivant leur propre chemin. Par exemple, dans un podcast learning sur la négociation commerciale, chaque étape de la négociation invite les apprenants à prendre des décisions, et en fonction de leurs choix, ils sont orientés vers la suite de l’histoire. Autre exemple avec un podcast sur la gestion du stress au travail. Les apprenants sont invités à suivre l’histoire d’un personnage qui fait face à des situations stressantes dans son environnement professionnel. À la fin de chaque épisode, les apprenants sont confrontés à des choix pour aider le personnage à gérer son stress de manière efficace. Cette approche interactive rend les apprenants plus actifs et impliqués dans le processus d’apprentissage, favorisant ainsi une meilleure rétention des informations et une assimilation plus durable.

Comment maximiser l’impact pédagogique du podcast en formation ?

Outre les éléments d’engagement et d’interactivité déjà évoqués, du point de vue pédagogique il est essentiel de compléter l’écoute du podcast par des activités d’ancrage afin d’en tirer le meilleur parti. On peut donc proposer des ressources complémentaires : liens vers des articles, infographies, quiz, exercices d’entrainement, études de cas, etc. sans oublier d’apporter du feedback aux apprenants pour compléter la formation ou ancrer les savoirs. Tous ces compléments permettent aux apprenants d’approfondir les sujets abordés et de renforcer leur compréhension tout en favorisant l’ancrage mémoriel. On peut également envisager des moments d’interpellation et de questionnement pour encourager les apprenants à réfléchir, à partager leurs réflexions et à appliquer les connaissances acquises à des situations réelles. Enfin, il est essentiel d’intégrer des moments d’évaluation pour vérifier la bonne acquisition des connaissance des apprenants. Le podcast learning doit donc faire partie d’une modalité parmi d’autres dans un dispositif de formation. Il ne doit pas être utilisé comme unique moyen d’apprentissage, mais plutôt comme un outil complémentaire pour diversifier les approches pédagogiques.

Le podcast learning offre de nombreux avantages en termes d’immersion, d’engagement et de personnalisation de l’apprentissage. En complément des autres formats d’apprentissage, il diversifie les modalités d’apprentissage et trouve sa place à différentes étapes de la formation. En rendant le podcast interactif, les apprenants deviennent acteurs de leur formation, ce qui favorise une meilleure rétention des informations. Mais il est primordial de prévoir des activités complémentaires après l’écoute du podcast pour renforcer l’apprentissage et favoriser la mémorisation.

Dans un monde en perpétuelle évolution, où la mobilité est devenue la norme, les modalités pédagogiques se multiplient et se diversifient. Et parmi elles, depuis quelques années le podcast s’ancre de plus en plus dans le paysage de la formation professionnelle. Mais savez-vous ce qu’est exactement le podcast ? Quels sont ses canaux de diffusion ? Et les différents formats existants ?

Un média en plein essor

Le podcast est un contenu audio qui peut être écouté n’importe où et à n’importe quel moment par l’auditeur. Né de la contraction des mots « iPod » et « broadcast », ce média est apparu au début des années 2000 aux États-Unis et a émergé en France en 2006, avant de connaître un essor à partir de 2015. Depuis, il n’a cessé de gagner en popularité et constitue aujourd’hui une ressource incontournable pour s’informer, se divertir ou encore se former.

Diffusés essentiellement sur des plateformes spécialisées comme Spotify et Deezer, on peut également écouter des podcasts via des sites web et applications mobiles dédiées. Certaines émissions de radio proposent également leurs contenus sous forme de podcasts, offrant ainsi une grande flexibilité aux auditeurs qui peuvent les écouter en direct ou les télécharger pour une écoute ultérieure.

Adapté pour tous types de contenus quel que soit le format

L’un des atouts majeurs du podcast réside dans la diversité de ses contenus. En effet, il existe une vaste gamme de podcasts couvrant toutes sortes de thématiques, que ce soit la politique, la culture, le sport, les nouvelles technologies ou encore les sujets d’actualité. Cette variété permet aux auditeurs de trouver des émissions correspondant à leurs centres d’intérêt et d’approfondir leurs connaissances dans des domaines spécifiques. Et quel que soit le sujet, l’auditeur à le choix parmi une variété de formats en fonction de l’objectif souhaité. Voici donc un bref descriptif des 4 formats que nous avons identifiés.

Le témoignage se concentre sur le partage d’expériences personnelles ou professionnelles sur un sujet donné. Il permet aux auditeurs de découvrir des parcours de vie et de bénéficier de conseils pratiques issus de ces expériences. Par exemple, dans un podcast dédié à la reconversion professionnelle, des personnes ayant réussi leur transition racontent leur expérience, partagent les défis rencontrés et les stratégies mises en place pour réussir. Outre les conseils fournis, ces témoignages permettent aux auditeurs d’entrevoir des perspectives pour leur propre parcours de reconversion.

Le débat, quant à lui, implique un échange entre plusieurs intervenants autour d’un thème précis. Il favorise l’esprit critique et encourage la confrontation d’idées, permettant ainsi aux auditeurs d’approfondir leur compréhension d’un sujet donné. Par exemple un podcast sur les enjeux éthiques de l’intelligence artificielle va réunir des experts en technologie, éthique et sociologie pour débattre des implications de l’IA sur la société. Les auditeurs peuvent ainsi entendre différents points de vue et se forger leur propre opinion.

L’interview ou l’entretien proposent un approfondissement d’une notion ou d’un thème précis en invitant un expert du sujet à partager ses connaissances et son expertise. Les interviews permettent d’accéder à des informations précises sur un sujet donné et de rester à jour sur les dernières avancées dans ce domaine. Par exemple, un  podcast consacré à la gestion des talents invite un spécialiste RH à discuter des meilleures pratiques pour recruter, développer et retenir les talents au sein d’une entreprise. Les auditeurs peuvent ainsi bénéficier des conseils de l’expert pour optimiser leur stratégie de gestion des ressources humaines.

Enfin, le récit se concentre sur la narration d’histoires captivantes et engageantes. Les récits permettent de susciter des émotions chez l’auditeur, de divertir, de transmettre des messages ou parfois même de favoriser une compréhension plus profonde d’un sujet. Par exemple un podcast sur l’histoire de l’entrepreneuriat met en lumière des success stories emblématiques, en racontant les hauts et les bas, les moments clés et les leçons tirées de ces événements. Ici le récit permet de montrer aux auditeurs qu’il est possible de surmonter les obstacles et de réaliser leurs propres ambitions.

En permettant une écoute flexible, une variété de contenus et de formats, le podcast représente un véritable atout qui ouvre de belles perspectives dans le champ de la formation professionnelle. Et quels que soient ses centres d’intérêt ou l’objectif visé, chaque auditeur peut trouver son compte dans la diversité des formats proposés.

De par son avènement récent, le métavers, ce monde virtuel en 3D où les utilisateurs interagissent, suscite de nombreuses interrogations quant à son utilisation dans différents domaines. Le monde de la formation n’est pas en reste. Entre scepticisme et enthousiasme, comment le métavers peut-il trouver sa place dans le monde de la formation ? Quelles plus-values pour l’apprentissage et le développement des compétences ?

L’immersive learning au cœur de l’apprentissage

Le métavers, grâce à son environnement immersif, peut être utilisé pour créer des expériences d’apprentissage riches et engageantes. En quelques clics, les apprenants ont la possibilité de se retrouver plongés dans un univers au plus proche de leur réalité professionnelle avec des expériences sensorielles précises et multiples : casques de réalité virtuelle (univers 3D et sonorisé immersif), gants haptiques (qui reproduisent l’expérience du toucher), réalité augmentée, etc.

Les apprenants peuvent donc interagir avec l’environnement de manière intuitive, ce qui facilite l’apprentissage. Et cette expérience immersive, qui permet de tromper le cerveau et de s’approcher au plus près de situations réalistes, a un impact évident sur l’engagement et la mémorisation en jouant sur les émotions. Les apprenants sont alors plus enclins à retenir les informations et à les utiliser de manière efficace.

Learning by doing : favoriser l’engagement grâce à la simulation

Le métavers appliqué à la formation professionnelle permet également de créer des situations dans lesquelles les apprenants peuvent mettre en pratique ce qu’ils ont appris sans conséquences impactantes en cas d’erreur. Il permet de simuler des situations professionnelles réalistes dans lesquelles les apprenants expérimentent dans des environnements simulés. Cela peut être particulièrement utile pour les métiers qui impliquent certaines compétences techniques ou spécifiques. Voici quelques exemples concrets :

  • Un apprenti mécanicien peut simuler des réparations de voitures
  • Un professionnel de santé peut s’exercer à certains actes médicaux
  • Les formations relatives à la sécurité au travail permettent de simuler des situations dangereuses dans lesquelles les apprenants doivent prendre des décisions en temps réel pour protéger leur sécurité et celle de leurs collègues
  • Les commerciaux peuvent simuler des situations professionnelles dans lesquelles ils doivent négocier et convaincre leur interlocuteur en temps réel.

Ces diverses situations permettent de créer un engagement fort chez l’apprenant qui va s’investir activement dans sa formation.

Un terrain de jeu idéal pour le peer learning

L’essence même du métavers est de permettre aux utilisateurs d’évoluer dans un environnement immersif en interaction avec les autres utilisateurs, un levier essentiel pour développer l’apprentissage collaboratif. Les apprenants peuvent alors travailler en temps réel sur des projets communs avec la possibilité de partager de nombreuses ressources. Des plateformes comme FrameVR permettent déjà d’expérimenter ce type d’apprentissage.

Au plus près des besoins des apprenants grâce à l’adaptive learning

Grâce à l’adaptive learning, le métavers permet de créer des situations d’apprentissage individualisées, où chaque apprenant peut évoluer à son rythme et avoir accès à du contenu de formation personnalisé, notamment en adaptant le niveau de difficulté des activités en fonction des réussites antérieures de l’apprenant. Les activités proposées peuvent être également adaptées au profil de l’apprenant avec la possibilité pour lui de personnaliser son environnement d’apprentissage : choisir son avatar, son lieu d’apprentissage, etc.

Les limites du métavers en formation

Le metavers, grâce aux nombreuses possibilités qu’il offre aux apprenants, ouvre un champ des possibles assez large pour le monde de la formation. En effet, il semble constituer un outil efficace pour favoriser l’engagement des apprenants grâce à des expériences d’apprentissage au plus proche de leur réalité professionnelle. Mais ce n’est pas toujours le choix le plus efficace pour tous les types de formation. Il paraît moins adapté pour les sujets théoriques qui ne nécessitent pas de simulation de situations professionnelles. Conçu pour permettre aux utilisateurs de se déplacer et d’interagir dans un monde virtuel,  le métavers ne semble pas non plus adapté pour un apprentissage individuel. Pour ces différents cas, le e-learning semble être une option bien plus adaptée et pertinente, mais aussi moins coûteuse.

En effet, l’utilisation du métavers en formation induit tout de même des coûts importants en termes d’équipements (casques de réalité virtuelle, gants haptiques…) ou de développement (modélisation des univers virtuels) qu’il convient de prendre en compte.

Le métavers nécessite également la présence simultanée des différents participants, donc son utilisation ne semble pertinente que pour une utilisation synchrone, ce qui induit des contraintes organisationnelles plus importantes que le e-learning asynchrone.

Un nouvel horizon pour l’apprentissage en ligne ? Même si le digital learning permet déjà de proposer des expériences immersives et interactives, du travail collaboratif mais aussi du contenu adapté aux besoins de l’apprenant, le caractère innovant du métavers dans le monde de la formation réside donc dans sa capacité à réunir tous ces éléments sur une seule et même plateforme. Le métavers doit alors être considéré comme un tremplin technologique qui permet d’enrichir les expériences d’apprentissage avec certainement des possibilités encore largement inexplorées. Mais comme toujours, c’est évidemment la nature du sujet de la formation, les objectifs visés et les besoins du public-cible qui permettront de déterminer la pertinence ou non d’utiliser le métavers en formation et de choisir la solution la plus adaptée. Sans oublier de prendre en compte les aspects organisationnels et financiers, non négligeables.

L’efficacité pédagogique des formations est au cœur des préoccupations des acteurs du digital learning. Si elle repose en grande partie sur la définition des objectifs pédagogiques et l’analyse du public-cible, il existe néanmoins quelques bonnes pratiques à prendre en compte pour améliorer le design pédagogique de vos modules e-learning et offrir une expérience d’apprentissage optimale aux apprenants.

Vous êtes un acteur du digital learning et vous souhaitez proposer des ressources de formation qui favorisent le développement des compétences de vos collaborateurs ? Découvrez 4 bonnes pratiques à prendre en compte lors de la phase de conception de votre module et quelques exemples de mise en œuvre.

1/ CAPTER L’ATTENTION

L’attention constitue un prérequis à tout apprentissage ! Capter l’attention des apprenants leur permet de se focaliser sur le sujet de la formation, d’améliorer leur compréhension et donc la mémorisation de l’information. Plusieurs stratégies permettent de capter et maintenir cette attention tout au long de la formation.

  • Sélectionnez le contenu

En général, la matière brute fournie par les experts métiers est très riche et il est parfois difficile de faire le tri sur le contenu à conserver. Mais les informations fournies, aussi intéressantes soient-elles, ne sont pas toutes pertinentes au regard des objectifs visés par la formation. Focalisez-vous donc sur les messages clés servant l’apprentissage.

  • Granularisez vos formations

Les capacités attentionnelles étant limitées dans le temps, la durée de vos modules e-learning ne doit pas excéder 15 à 20 minutes maximum. C’est pourquoi la granularisation de vos formations permet de proposer des séquences courtes et centrées sur un objectif pédagogique unique. Cette segmentation de vos contenus de formation – on parle de « grain pédagogique » – évite également la surcharge cognitive des apprenants.

  • Variez les supports

Mobilisez les différents sens des apprenants en variant les supports pédagogiques : textes, images, sons, vidéos, et même réalité virtuelle. Vous pouvez par exemple associer une image à une explication, ou un son à une image ou un mot-clé. En plus de proposer un contenu plus attrayant, vous facilitez la compréhension et la mémorisation.

  • Donnez du rythme à la formation

Alterner apports théoriques descendants et mise en activité va rythmer la formation et rompre la monotonie. Vous pouvez aussi varier les types d’activités avec différents degrés de sollicitation de l’attention pour éviter le décrochage ou encore utiliser des transitions et des effets pour aider à donner du rythme et rendre l’apprentissage plus fluide.

  • Jouez sur les émotions

Il est beaucoup plus aisé de se souvenir d’une information si elle est rattachée à une émotion précise. Différents leviers émotionnels permettent de capter l’attention : surprendre en présentant un fait étonnant, utiliser l’humour, le storytelling, présenter des témoignages, etc. Le podcast est également une bonne modalité pour créer de l’émotion, sous réserve qu’il soit réalisé dans les règles de l’art.

2/ FAVORISER L’ENGAGEMENT

Le cerveau a besoin d’être actif pour mémoriser ! Plus les apprenants sont actifs et impliqués dans leur processus d’apprentissage, plus ils vont retenir les informations communiquées. Et cet engagement est intimement lié à la motivation. Un apprenant motivé s’engagera davantage qu’un apprenant démotivé qui ne trouvera pas de sens à la formation que vous proposerez.

  • Donnez du sens aux apprentissages

Pour s’impliquer activement dans une formation, les apprenants doivent prendre conscience de leur besoin d’apprendre et des bénéfices qu’ils peuvent en retirer. Explicitez les enjeux de la formation et les objectifs visés afin qu’ils puissent se projeter sur les compétences qui seront acquises à l’issue de la formation. Ainsi, communiquez quelques semaines avant le lancement de la formation auprès de votre public-cible par le biais de communications ciblées (teaser vidéo, mailing, etc…).

  • Contextualisez les savoirs

Favorisez le transfert de compétences en proposant aux apprenants des activités qui font écho à leur quotidien : exemples concrets d’application, mises en situation, cas pratiques, proposition d’un cas fil rouge. Cette contextualisation des savoirs permet d’être au plus près de leur réalité professionnelle et de répondre à leurs attentes.

  • Mettez l’apprenant au cœur des apprentissages

La mise en activité favorise l’apprentissage et donc la mémorisation. Intégrez des activités pédagogiques interactives : par exemple plutôt que de montrer des modèles corrects ou incorrects, proposez aux apprenant de caractériser eux-mêmes ces modèles grâce à une activité de glisser-déposer. Ou alors plutôt que de présenter les différentes étapes d’un processus aux apprenants, demandez-leur d’ordonner ces différentes étapes grâce à une activité de classement.

  • Intégrez des éléments de gamification

Adaptez les mécanismes du jeu à vos formations e-learning pour susciter l’intérêt et l’engagement des apprenants. Voici quelques exemples d’éléments de gamification à intégrer dans vos modules : les récompenses (badges, trophées, certificats, objets virtuels…), la quête de sens (proposez à l’apprenant d’être le héros de votre formation, d’avoir un but plus grand que soi, de défendre des valeurs), l’immersion (jeu de rôle, exploration d’un univers…), des éléments pour visualiser la progression dans la formation (série de victoires, barre de progression, challenges…), etc.

3/ SE SERVIR DE L’ERREUR COMME SOURCE D’APPRENTISSAGE

Il n’y a pas d’apprentissage sans erreur ! En effet, le cerveau est prédictif : il émet une prédiction sur le résultat attendu et l’apprentissage se déclenche quand il y a un écart entre ce que l’on a observé ou produit et cette prédiction. L’erreur joue donc un rôle essentiel dans le processus d’apprentissage.

  • Proposez une évaluation diagnostique

L’évaluation diagnostique ou de positionnement en amont de la formation permet aux apprenants de s’auto-évaluer, se fixer des objectifs et visualiser leurs progrès. Ils prennent ainsi conscience de leurs lacunes, ce qui permet d’éviter l’illusion du savoir.

  • Appuyez-vous sur l’évaluation formative

Proposer des évaluations formatives aux apprenants va permettre de désacraliser l’erreur et d’instaurer un cadre rassurant et empathique. Et l’apprenant va renforcer ses connaissances ou les corriger immédiatement pour ne pas les reproduire, et ce grâce au feedback immédiat. L’apprentissage est ainsi davantage adapté aux besoins spécifiques à chaque apprenant en fonction de ses difficultés.

  • Préparez l’évaluation sommative

Concevez des évaluations dont la difficulté est progressive en proposant des questions ou activités de difficulté croissante afin de mettre en confiance les apprenants et éviter de générer une situation de stress. De même, entrainez les apprenants à l’évaluation finale afin de leur permettre de se familiariser avec le type d’activités à réaliser et pour lever les incompréhensions liées à la forme pour se concentrer sur le fond lors de l’évaluation finale.

4/ ANCRER LES SAVOIRS

L’oubli est un processus naturel qui rend difficile le rappel en mémoire. C’est en consolidant les savoirs dans le temps que le cerveau consolide sa mémoire à long terme et lutte contre l’oubli. Pour un apprentissage efficace, vous devez donc mettre en place des stratégies qui permettent d’ancrer durablement les savoirs et de consolider les apprentissages.

  • Proposez des synthèses

Pour aider les apprenants à la mémorisation sur le long terme et à la construction de modèles mentaux, proposez des synthèses à chaque fin de séquence ou de module. C’est un moyen efficace pour réactiver les messages clés de la formation et créer des liens entre les différents éléments de la formation (sous forme de carte mentale par exemple).

  • Anticipez l’après formation

La formation ne s’arrête pas à la fin du parcours de formation suivi. Pour assurer la durabilité des apprentissages dans le temps, vous pouvez par exemple proposer des activités post-formation qui favorisent le transfert en situation de travail. Utilisez aussi le micro-learning pour consolider les apprentissages grâce à des activités courtes et souvent répétitives que l’apprenant peut réaliser à l’envie. Cette modalité permet une reprise expansée des savoirs et favorise l’ancrage mémoriel.

Pour adapter au mieux ces bonnes pratiques à votre formation, il est indispensable de bien analyser en amont de la phase de conception votre public-cible : ses attentes, son niveau de motivation, les compétences déjà acquises, ses particularités et centres d’intérêt. Vous devriez ainsi être en mesure d’améliorer le design pédagogique de vos modules e-learning et créer une expérience d’apprentissage engageante et efficace. Une formation réussie est en effet une formation adaptée au profil des apprenants !

Article rédigé pour MagRH et publié dans le numéro 20 spécial Salon Learning Technologies (
https://lnkd.in/ewXrbzsb), et consultable à la p221.

Vous souhaitez concevoir un module de formation engageant et éviter que vos apprenants ne se perdent en cours de route ? Rappelez-vous d’Ariane qui grâce à son fil introduit dans le labyrinthe, permit à Thésée de retrouver son chemin…

Telle Ariane, recourir à un fil rouge dès le lancement de la formation se révèlera très utile. On vous explique ses intérêts et ses usages ? Suivez-nous !

Qu’appelle-t-on « fil rouge » en formation ?

Dans le domaine de la formation et du digital learning, le fil rouge est un fil directeur présent du début à la fin de la formation. Il se matérialise par la création d’un univers graphique pendant tout le déroulé pédagogique, d’un ou plusieurs personnages récurrents, d’une histoire, d’une ambiance sonore, bref de différents éléments qui vont contribuer à capter l’attention de l’apprenant et améliorer son apprentissage.

Pourquoi proposer un fil rouge dans vos modules ?

Ne minimisez pas son intérêt ! L’introduction d’un fil rouge a toute son importance au sein de vos modules de formation car il remplit de nombreuses fonctions.

  • Soutenir l’engagement

Il Opter pour un fil rouge permet de capter l’attention de l’apprenant dès le lancement du module, de favoriser sa motivation, et d’éviter le zapping voire les abandons en cours de formation.

  • Faciliter l’apprentissage

Il Le fil rouge a pour objectif de donner plus de sens au sujet abordé. Il créée de la cohérence et des points de repères chez l’apprenant, entre le contenu, les situations professionnelles, les questions posées, les interactions proposées, pour aider à la compréhension, la rétention d’informations, et faciliter ainsi l’apprentissage.

  • Renforcer l’expérience apprenant  

Un fil rouge bien mené fluidifie l’expérience d’apprentissage. Grâce à une scénarisation immersive, il permet à l’apprenant de s’identifier aux personnages ou de se retrouver dans des situations professionnelles vraisemblables. Cette transposition professionnelle lui procure une expérience positive de la formation et renforce son expérience apprenant. 

  • Générer des émotions

Un fil rouge s’accompagne facilement d’une narration et permet de raconter une histoire à l’apprenant. Cette histoire génère ainsi des émotions, fondamentales également pour la rétention d’informations.

Quels fils rouges proposer ? Pour quels usages ?

(Presque) tous les sujets se prêtent à la mise en place d’un fil rouge, pour autant que le budget à allouer aux phases de conceptions graphique et/ou pédagogique soit pris en considération. « Voici quelques exemples de fils rouges, classés par usage :

  • « Le voyage initiatique » : la découverte d’un nouveau monde, d’une nouvelle ville,… pour embarquer les apprenants dans un nouvel environnement. Idéal pour des formations d’on-boarding par exemple.
  • « L’exploration » : cette approche permet au concepteur de créer une ambiance/univers en tout genre, réel/imaginaire, rassurant/inquiétant pour aborder des sujets réglementaires par exemple. Il peut proposer une exploration dans un univers hostile, chargé d’obstacles, à la rencontre d’un peuple perdu…
  • « L’enquête » permet d’aborder des formations techniques, de partir à la découverte d’informations, de preuves à collecter, d’indices à identifier, d’aides à convoquer, …
  • « La compétition » dédiée à des formations abordant des notions relationnelles ou comportementales. Une variante peut être proposée en mode collaboratif (tous unis vers un même objectif).
  • « Le jeu » pour pallier des formations aux thématiques jugées un peu « arides » et jouer autour d’un sujet peu sexy…
  • « La simulation » pour se mettre à la place de …un super vendeur, journaliste, conférencier, négociateur, super héros,…
  • « Mystères et énigmes » pour favoriser des thématiques plus imaginaires et prêtant davantage à la réflexion.
  • « La construction » pour aborder des formations méthodologiques, traitant de process ou de bonnes pratiques. Une variante « collaborative » peut aussi être envisagée.

Un fil rouge au service des objectifs d’apprentissage

Avant tout chose, le fil rouge doit servir vos objectifs pédagogiques.

Lorsque vous imaginez votre fil rouge, vous devez réfléchir à la cohérence de celui-ci avec les objectifs que vos apprenants doivent atteindre. Vous saurez si votre fil rouge est pertinent s’il s’adapte parfaitement à tous vos objectifs, sans être « tiré par les cheveux ».

La difficulté sera d’être à la fois réaliste (en cohérence avec l’environnement professionnel) et créatif (s’éloigner des standards habituellement proposés). Même s’il vous donne du fil à retordre, retenez qu’il doit être évocateur afin de ne pas perdre l’apprenant en cours de route.

Enfin soyez vigilants !

  • Veillez à ne pas imaginer un fil rouge trop éloigné du profil « apprenant » de vos clients. Il doit être parlant pour les apprenants et correspondre aux codes et à la culture de l’entreprise.  
  • Où placer le curseur ? Interrogez vos clients / vos apprenants et vérifiez que votre proposition de fil rouge leur parle. Dans le cas inverse, vous risquez de faire fausse route et de ne pas favoriser l’engagement des apprenants.
  • Evitez un fil rouge trop enfantin ou irréaliste (exemple, l’apprenant incarne un animal,…)
  • Ayez conscience que la mise en place d’un fil rouge peut impacter votre budget (création graphique riche, scénarisation pédagogique élaborée, plusieurs comédiens voix-off, etc.).

En digital learning, le visuel joue un rôle prépondérant dans la formation des apprenants. Découvrez comment l’utiliser et quels en sont les impacts !

Le rôle du visuel

Les visuels utilisés dans un module de formation permettent de délivrer un message :

  • En accompagnant/complétant des informations purement textuelles (exemples : image, infographie, exercices interactifs)
  • En se substituant au texte (exemple : icônes, vidéos)

De quels visuels parle-t-on ?

Il peut s’agir d’une infographie, d’une image, d’une vidéo, de graphiques, d’exercices interactifs, de schémas, d’icônes, etc.

Le visuel doit avoir une valeur ajoutée, une réelle utilité dans la formation des apprenants : il ne doit pas être là seulement pour l’aspect « décoratif » du module. Si le visuel est purement « décoratif » (par exemple une image), elle doit refléter parfaitement le message transmis par le texte. Sinon, elle n’a pas lieu d’être !

Pensez toujours à l’utilité de votre visuel : ne le choisissez pas uniquement par rapport au graphisme ou à l’esthétisme. Il est important de retrouver une cohérence graphique tout au long du module, pour une parfaite harmonie.

Exemple d’un visuel illustratif complétant une information écrite :

Exemple d’une vidéo pédagogique qui explique un mécanisme à travers des informations visuelles et textuelles :

Pourquoi utiliser des visuels en digital learning ?

Avant tout, le visuel permet à l’apprenant de mieux retenir l’information car il associe à la fois une information textuelle et visuelle. Cette combinaison contribue à renforcer l’expérience d’apprentissage des apprenants en favorisant notamment la mémorisation à long terme.

Le visuel est d’autant plus bénéfique pour expliquer des informations complexes à l’aide de schémas ou processus par exemple, beaucoup plus visuels et donc plus faciles à retenir. Cela permet aussi d’alléger des zones de texte trop denses, rendant le module d’autant plus agréable à suivre !

Simplification et visualisation de données complexes :

Association d’éléments textuels et visuels :

Focus sur les infographies

Chez KSIRI learning, nous sommes de fervents utilisateurs des infographies !

Elles nous permettent de rendre visuelles des informations textuelles et facilitent ainsi la compréhension.

Vous pouvez, par exemple, proposer une infographie récapitulative à la fin de votre module : les apprenants pourront la consulter régulièrement, selon leur besoin, et cela favorisera l’ancrage mémoriel avec un rappel des notions abordées !

Voici un exemple d’infographie que nous vous avons proposé sur nos réseaux sociaux :

N’hésitez pas à nous contacter !

Dans un dispositif de blended learning, vous pouvez être amené à former vos apprenants à 3 types de savoir : le savoir, le savoir-faire, le savoir-être.

Certains vous diront qu’il est difficile, en digital learning, de former efficacement au savoir-faire, et que c’est quasiment mission impossible pour une formation au savoir-être. Mais en êtes-vous sûr ?

Comment former efficacement votre public ? Nous faisons le point.

Retour sur les 3 dimensions de la compétence

On distingue la connaissance (le savoir), la pratique (le savoir-faire) et les attitudes (le savoir-être)(1).

  • Le savoir

Le savoir correspond aux connaissances acquises par l’apprentissage ou l’expérience.

On peut l’identifier à travers des verbes tels que « connaître », « définir », « décrire », « énoncer », « identifier », etc.

  • Le savoir-faire

Le savoir-faire est la maîtrise d’une pratique correspondant à une compétence acquise.

Il peut se formuler à l’aide de verbes d’action tels que « savoir accomplir », « savoir appliquer », « savoir manipuler », etc.

  •  Le savoir-être

Le savoir-être est lié à une attitude, à des valeurs. Il s’agit de qualités personnelles et comportementales (respect, ouverture d’esprit, maîtrise des émotions, bon relationnel, capacité à travailler en équipe…) qui sont le reflet de notre personnalité, de notre éducation et de notre adaptation au monde qui nous entoure. Elles sont généralement acquises par l’éducation, la socialisation et l’expérience.

Le savoir-être sera généralement identifié par le verbe « être » associé à un adjectif : par exemple « être sociable », « être empathique », « être curieux », etc. On pourra aussi utiliser des verbes de type « comportementaux » comme « se rendre compte », « prendre conscience », « se comporter ».

Quelles activités proposer ?

C’est tout l’enjeu d’une formation efficace. Les activités pédagogiques proposées doivent être adaptées à chaque type de savoir.

  • Pour développer des compétences de type SAVOIR, on aura recours à des activités heuristiques* ou de découverte.
  • Pour développer des compétences de type SAVOIR-FAIRE, on aura recours à des activités pratiques favorisant le transfert, l’expérimentation, les activités applicatives.
  • Pour développer des compétences de type SAVOIR-ÊTRE, on aura recours à des activités « comportementales » favorisant la prise de conscience, l’auto-critique, mettant en exergue des comportements, des émotions.

* qui aide à la recherche, à la découverte des faits ou des théories, ainsi que ce qui tend à trouver.

Nous vous proposons ce tableau récapitulatif qui recense un certain nombre d’activités possibles (non exhaustives)(2). Si vous voulez en savoir plus sur ces différentes activités pédagogiques, contactez-nous !

Modalités :

S’il est assez aisé de  former les apprenants à des contenus de type « Savoir » au travers d’un module e-learning, il est un peu plus délicat de traiter les contenus de type savoir-faire et savoir-être avec cette simple modalité. En effet, ces contenus nécessitent qu’on puisse agir sur une pratique métier ou une attitude, en vue de l’améliorer, avec une vérification/validation de leur maîtrise pour que la formation soit efficace.

C’est pour cette raison que votre dispositif de formation doit être envisagé à 360°, en identifiant les modalités pédagogiques les plus efficientes en fonction de l’objectif visé, de sorte à optimiser l’efficacité de la formation. Les consultants de KSIRI learning peuvent vous accompagner à construire l’ingénierie pédagogique de votre parcours.

N’hésitez pas à nous contacter !

Sources :

(1) https://www.welcometothejungle.com/fr/articles/savoir-savoir-etre-savoir-faire-le-trio-gagnant-en-entreprise

(2) http://formateur.eklablog.com/typologies-d-activites-en-animation-pedagogique-a128200062

https://5aconseil.com/savoir-etre-comment-developper/

https://www.innovation-pedagogique.fr/article6516.html

Dans ce contexte particulier, vos apprenants se sont sans doute davantage familiarisés avec les formations en ligne. Mais sont-ils pour autant motivés à les suivre ?

Comment garantir le succès d’une formation e-learning et susciter l’intérêt de vos apprenants ?

Nous vous donnons quelques astuces !

Donnez du sens à votre formation

La formation doit être pensée en fonction de l’apprenant en lui permettant d’être acteur de son apprentissage. Gardez bien cela en tête pour construire le meilleur dispositif de formation. Cherchez à susciter l’attention et l’intérêt de votre public-cible, adressez-vous directement à lui et montrez-lui en quoi cette formation est pertinente. Elle peut par exemple être délivrée parce qu’elle répond à une problématique métier fréquemment rencontrée, parce qu’elle permet à l’apprenant de tester ses connaissances sur le sujet ou encore parce qu’elle traite d’un sujet important (gestes barrières, gestion d’une situation difficile, sujet réglementaire, etc.).

Déterminez un fil conducteur

Cette astuce vous permettra de donner du sens à votre module. Avoir un fil conducteur facilite l’apprentissage car l’apprenant s’impliquera mieux dans l’histoire que vous lui raconterez. Le storytelling est un excellent moyen de développer son fil conducteur. Pour cela, utilisez un ou plusieurs personnages, ou encore un narrateur qui accompagnera l’apprenant tout au long de la formation en lui racontant une histoire. Le thème doit être suffisamment fort et évocateur pour susciter l’intérêt de l’apprenant. Cette représentation lui permettra de s’identifier plus facilement aux différents cas que vous aborderez. Elle peut être en lien direct avec son environnement professionnel afin de faciliter le transfert des connaissances en situation de travail, ou au contraire emmener l’apprenant loin de son quotidien : un voyage dans l’espace, une aventure à vivre, etc.

Choisissez les bons médias

  • Le visuel : les illustrations que vous proposerez dans votre module auront leur importance : des visuels modernes et en relation avec le fil conducteur (décors, personnages, objets, etc.) rendront votre formation plus attractive et agréable à réaliser pour vos apprenants. Vous pouvez par exemple utiliser les talents d’un graphiste pour construire un environnement graphique sur-mesure ! Et pour les budgets plus limités, vous trouverez des images sur le web qui apporteront modernité et appui visuel à votre formation (cf. banques d’images gratuites comme Pixabay, Pexels, Flaticon).
  • La sonorisation : pour nous, la voix-off est essentielle car elle optimise l’apprentissage et la mémorisation en sollicitant le canal auditif des apprenants. Mais attention, choisissez-là bien ! Nous préconisons de faire appel à un comédien professionnel qui saura donner le ton à vos modules, et d’éviter la voix de synthèse, trop monocorde et déshumanisée. Pensez à préciser au speaker tout souhait particulier d’intonation (emphase, etc.) ainsi que la prononciation souhaitée pour les acronymes, termes étrangers, etc.

Personnalisez vos formations

Aujourd’hui, les apprenants veulent des formations personnalisées et se sentir concernés par les formations qu’ils suivent, tout en progressant à leur rythme.

Un premier niveau de personnalisation est de proposer un parcours de formation très granularisé en petites capsules de formation très courtes, équivalent à une notion-clé. Cela permet de cibler précisément la formation en fonction des besoins des apprenants et des connaissances/compétences qu’ils maîtrisent déjà.

Pour une personnalisation maximale, l’idéal est l’adaptative learning qui permet d’adapter à la fois le parcours de formation de l’apprenant mais aussi les modalités pédagogiques qu’il préfère.

Il est également possible de recourir à l’intelligence artificielle (IA). Si elle n’est pas encore à son apogée, elle permet, grâce à la collecte et l’analyse de données des utilisateurs, de personnaliser les formations et rendre le parcours de formation plus adapté à chaque profil. Par exemple, il est possible de personnaliser les contenus de formation de vos apprenants : en fonction de leurs recherches, l’outil d’IA va sélectionner les éléments les plus pertinents et construire la formation adaptée. De-même, certaines plateformes utilisent des chatbots pour apporter un premier niveau de réponse aux apprenants.

Diversifiez les modalités pédagogiques

Engager l’apprenant dans la formation, c’est évidemment lui proposer des contenus de formation variés et adaptés aux thématiques abordées afin d’éviter l’ennui et la lassitude. Variez vos contenus avec 2 ou 3 modalités pédagogiques (vidéos, exercices interactifs, quiz, question ouverte, documents PDF, images, etc.) et choisissez-les en fonction des informations importantes à retenir. Mais restez prudents ! Ne tombez pas dans la multiplicité de modalités pédagogiques : l’apprenant pourrait s’y perdre.

Gamifiez vos formations

N’oubliez pas cet élément incontournable : valoriser les progrès de vos apprenants ! Cela peut être sous la forme d’un gain, d’un badge, de points, ou d’un certificat par exemple.

En cas d’échec, il ne s’agit pas de blâmer votre apprenant mais au contraire de l’encourager ! Il doit rester motivé et donner son maximum à la prochaine tentative !

Retenez que le challenge entre pairs peut être une bonne façon d’encourager et de récompenser l’apprenant.

Vous souhaitez en savoir plus ? Contactez-nous !

Dans notre premier article sur les classes virtuelles, nous vous avons donné les clés pour réaliser une session efficace. Nous vous partageons à présent les bonnes pratiques de conception !

Avant la session

Établissez le périmètre de votre session de formation

  • Pensez à la place occupée par la classe virtuelle dans votre dispositif de formation.
    • Est-ce dans le cadre de l’introduction d’un parcours de formation ?
    • Est-ce pour la mise en situation d’une formation autour d’ateliers spécifiques ?
    • Est-ce dans le cadre de la clôture d’un dispositif de formation ?
  • Définissez précisément la durée de votre session en incluant une marge (5/10 minutes pour le retard des apprenants, les bugs informatiques, etc.) et entraînez-vous pour voir si vous respectez bien ce timing.

Préparez-vous et entraînez-vous

  • Élaborez votre scénario pédagogique (prise de notes, vue d’ensemble de la session), définissez les objectifs opérationnels de cette session pour les participants et identifiez précisément le contenu à traiter.
  • Préparez votre support, les contenus et activités associés (documents, vidéos, quiz, etc.) ainsi que les ressources pédagogiques qui seront mises à disposition des apprenants après la session.
  • Testez votre matériel informatique et l’outil de classe virtuelle pour vous familiariser et prendre connaissance des différentes activités proposées par l’outil.
  • Créez des groupes d’apprenants homogènes pour fluidifier les échanges et rendre la formation la plus adaptée possible à leurs besoins.

Impliquez les participants*

  • Informez et formez les participants à l’outil de classe virtuelle avec une session de prise en main de l’outil et/ou des documents à leur fournir (vidéos tutoriels ou fiche mémo par exemple).
  • Envoyez des mails de rappel réguliers avant la session de formation (J-7, J-1, jour J) et demandez aux apprenants de se connecter 5 à 10 minutes avant le début de la formation pour éviter les retards et anticiper les problèmes techniques éventuels (caméra, son, etc.).

*Pour rappel, un groupe de 5 personnes est recommandé (cf notre article « La classe virtuelle en digital learning : les clés de l’efficacité »)

Pendant la classe virtuelle

Le commencement :

  • Accueillez les participants individuellement afin que l’intégration soit faite dès le début de la session.
  • Présentez les objectifs de formation (les participants doivent savoir pourquoi ils suivent cette session de classe virtuelle) et faites un tour de table pour que chacun puisse se présenter.

Le déroulé :

  • Présentez un support clair à vos apprenants : hiérarchisez vos idées, allégez les écrans en termes de texte et utilisez des visuels (schéma, image, illustrations, pictogrammes, etc.) pour illustrer vos propos.
  • Variez les modalités pédagogiques (jeux de rôles, vidéos, réactions, tableau blanc, quiz, etc.) et faites interagir les participants : cela renforcera le taux d’engagement et les captivera d’autant plus.
  • Faites des courtes pauses (5 minutes environ) pour recharger les batteries de vos apprenants.

La clôture :

  • Évaluez l’acquisition des compétences des participants avec un quiz/QCM à la fin de la session : cela vous permettra de vérifier que les objectifs de la formation ont bien été atteints !
  • Concluez en vous assurant que les apprenants ont bien assimilé les éléments essentiels de la formation et remerciez-les pour leur écoute.

Après la classe virtuelle

  • Rendez disponible les ressources pédagogiques complémentaires à la session directement après la classe virtuelle (d’où l’importance de charger ces ressources en amont !) et rendez disponible la session (par exemple en vidéo ou sur le LMS) pour permettre aux apprenants de consulter à nouveau la formation si besoin.
  • Consultez et analysez les statistiques de vos apprenants grâce aux sondages/quiz réalisés lors de la session de classe virtuelle et réutilisez-les dans d’autres formations pour appuyer vos propos !
  • N’hésitez pas à proposer un résumé de la session.

Vous l’aurez compris, concevoir une classe virtuelle est bien plus complexe que de partager simplement des contenus théoriques avec les participants. La bonne préparation de la session vous en assure une réussite, ne négligez donc pas cette étape clé !

Vous souhaitez en savoir plus ? Contactez-nous !