Les webinaires et les classes virtuelles ont été les best sellers du confinement pour la formation des salariés… mais avec un résultat pas toujours à la hauteur. Pour faire une formation en ligne efficace, il ne suffit pas en effet de diffuser son support présentiel lors d’un webinaire ou d’une classe virtuelle. De nombreux articles sont parus sur ce sujet, on ne va pas faire de redites.

Nous vous proposons de nous focaliser sur l’essentiel : quelles sont les clés d’une classe virtuelle efficace ?

Classe virtuelle vs webinaire

Faisons rapidement le distinguo entre classe virtuelle et webinaire.

Un webinaire est destiné à un grand nombre de personnes, pour la transmission d’informations descendantes. Les interactions y sont limitées. Le webinaire est adapté pour une conférence ou un séminaire.

La classe virtuelle est utilisée pour des petits groupes à former (idéalement pas plus de 5 personnes), pour répondre à des objectifs d’apprentissage. La classe virtuelle favorise grandement les interactions grâce au travail en sous-groupes et à l’apprentissage entre pairs.

C’est pour cela que la classe virtuelle nous paraît une formidable modalité de formation… à condition de bien s’en servir dans un dispositif plus global de digital learning !

Déroulé-type

La durée-cible de la classe virtuelle ne doit pas excéder 60 minutes, 45 minutes étant l’idéal.

Voici comment nous vous proposons de répartir votre séance :

  • 2 minutes : accueil des participants (demander aux participants de se connecter 5 à 10 minutes avant l’horaire pour vérifier les aspects techniques)
  • 5 minutes : présentation des objectifs et tour de table
  • 3 minutes : brainstorming
  • 12 minutes : formation des apprenants (avec échanges) à utilisation de sondages, Q/R, quiz, etc.
  • 5 minutes : réponses aux questions + mini quiz (2/3 questions)
  • 15 minutes : mises en situation / travaux de groupes
  • 8 minutes : présentation des travaux de groupes + restitution/explications
  • 5 minutes : Q/R
  • 2 minutes : quiz de fin / sondage
  • 2 minutes : clôture de la session + remerciements

Vous constatez qu’en 1h on a peu de temps pour former. Il est donc indispensable de préparer sa séance en amont en privilégiant la qualité à la quantité.

1h de classe virtuelle n’est pas équivalente à 1h de e-learning. Elle ne sera donc pas adaptée à n’importe quel type de savoirs.

Quels types de savoirs en classe virtuelle ?

Le format étant court, il convient d’aller à l’essentiel et se focaliser sur un point précis de la formation.

La classe virtuelle est particulièrement adaptée à la transmission de savoir-faire et/ou savoir-être, ou à l’approfondissement d’une notion vue en e-learning. On peut montrer/corriger un geste, un comportement, le phrasé d’une personne, etc.

Les travaux de groupe spécifiques et ponctuels seront à privilégier :

  • approfondissement d’un point clé (un savoir-faire, une ou deux notions clés, etc.)
  • traitement des questions et réponses
  • cas pratiques, mises en situation
  • synthèse des notions vues dans les modules précédents

Conclusion

Si la classe virtuelle est une excellente modalité de formation, elle ne doit cependant pas être utilisée seule pour une formation digitale efficace. Elle doit faire partie d’un ensemble, être incluse dans le dispositif global de digital learning, à l’instar d’autres modalités comme le e-learning, le rapid learning, la vidéo pédagogique, le mobile learning, les quiz, etc.

Avant de transposer une formation présentielle en digital learning, posez-vous les bonnes questions et prenez le temps de bâtir l’ingénierie pédagogique de votre dispositif de digital learning. Nous pouvons vous aider à la réussite de votre projet !

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Le marketing digital peut nous apporter beaucoup en digital learning. En effet l’objectif premier de la publicité est de faire passer un message à un public spécifique. Ce message doit être court et impactant pour être mémorisé. C’est la même chose en formation !

Des démarches de conception proches

En marketing digital, on cherche à faire vendre des produits/services. En digital learning on cherche à faire apprendre. Mais dans les 2 cas, pour atteindre l’objectif, on doit faire passer à son public un message suffisamment percutant pour qu’il soit mémorisé.

Pour définir leur offre, cibler la bonne population et vendre leurs produits/services, les marques s’appuient sur trois objectifs de communication (cognitif, affectif et conatif).

Voyons comment ils se traduisent en digital learning :

Objectifs cognitifs

  • En marketing digital : faire connaître (informer le consommateur sur le produit/service, l’entreprise)
  • En formation : faire connaître les enjeux et les objectifs de la formation (informer l’apprenant sur les connaissances/compétences qu’il aura acquises à l’issue de la formation)

Objectifs affectifs

  • En marketing digital : faire aimer (s’intéresser au produit/service et/ou à la marque)
  • En formation : susciter l’envie de suivre la formation (avec la méthode du storytelling ou de l’immersion par exemple)

Objectifs conatifs

  • En marketing digital : faire agir (acheter les produits/services)
  • En formation : suivre la formation et s’y impliquer (à travers des exercices interactifs, des jeux, des quiz, des escape game, etc.)

L’analyse d’une publicité…

La transmission des émotions de la publicité vers la cible est essentielle pour toucher les consommateurs (joie, tristesse, peur, surprise, colère, etc.).

Quelle que soit la publicité, celle-ci met toujours en avant 3 éléments fondamentaux : un thème général, une idée et un ou plusieurs arguments pour défendre cette idée. Ces éléments s’articulent à travers un logo, un visuel (image/vidéo), un texte (slogan, informations, etc.) et lorsque le support le permet une musique.

La marque, lors de la phase de conception de la publicité, doit prendre en compte chaque détail de sa campagne :

  • Le visuel : le visuel est-il assez parlant/impactant ? Faut-il passer le bon message ?
  • Le texte : le texte est-il compréhensible/adapté au message que l’on souhaite faire passer ?
  • La marque : que souhaite-t-on mettre en avant dans cette publicité ? Si oui, comment ?
  • Le message délivré : est-il en accord avec notre positionnement, nos valeurs, notre raison d’être ?
  • La musique : est-elle suffisamment entraînante, marquante ?
  • La cible : quelle cible souhaite-t-on toucher ? Comment doit-on la toucher ?
  • Le but : pourquoi réalise-t-on cette publicité ? Quels en seront les bénéfices pour nous ?

On retrouve ces mêmes composantes en digital learning.

… et les bonnes pratiques à en tirer

Le visuel

En marketing digital, le visuel est très important. Il est souvent l’élément fondamental de la publicité car c’est lui qui délivre en partie ou en totalité le message.

Source photo : https://www.lsa-conso.fr/

En formation, le visuel vient souvent en appui du contenu. Mais parfois un bon visuel peut aussi se passer de message textuel. Posons-nous la question sur l’évolution de nos pratiques en formation et prenons davantage exemple sur le marketing : par exemple, en réduisant le texte dans un module lorsque cela s’y prête, en mettant en avant des visuels parlants et évocateurs du/des message(s) que l’on souhaite transmettre.

Le message adapté à la cible

Pour qu’une publicité soit pertinente, le message publicitaire doit être délivré à la bonne cible. Il convient donc de choisir le bon message, au bon format publicitaire !

C’est la même chose en digital learning. Pour rendre la formation pertinente et mettre en avant sa nécessité, elle doit s’adresser à la bonne cible (les apprenants), s’adapter à leurs besoins et être réalisée avec les formats pédagogiques adéquats (présentiel, e-learning, blended learning, etc.).

Le bénéfice

En marketing digital et en digital learning, le consommateur/l’apprenant doit percevoir le message principal dès le début.

  • En marketing digital : pourquoi cette publicité ? Quel est le message délivré ? Que cherche-t-on à me vendre ?
  • En digital learning : pourquoi cette formation ? Que va-t-elle m’apporter ?

Le consommateur/l’apprenant doit dès le départ saisir les enjeux et bénéfices qu’il va en tirer (de la publicité ou de suivre la formation). Il doit pouvoir répondre rapidement aux questions « Que vais-je en tirer ? » et « Qu’est-ce que cela va m’apporter ? ».

La mémorisation du message grâce à un format court

Nous vivons actuellement dans une culture de zapping : nous n’aimons pas consulter des formats longs, que ce soit à des fins personnelles ou professionnelles. Pour s’adapter au mieux à cette culture, les messages délivrés par les marques et les services formation doivent aller à l’essentiel. En marketing digital ou en digital learning, pour être impactants et précis, nous devons avoir recours à des formats courts. C’est en ce sens que les marques/entreprises peuvent capter l’attention de leurs consommateurs/apprenants !

Vous l’aurez compris, certaines pratiques du marketing digital peuvent vous inspirer en formation. Maintenant que vous avez toutes les cartes en main, à vous de jouer !

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Savez-vous bien utiliser les ressorts du storytelling digital pour optimiser vos formations ?

Qu’est-ce qu’un storytelling digital ? 

C’est la mise en récit des messages de communication pour faire adhérer et/ou agir un public donné. On cherche à capter l’attention, captiver et convaincre. Des leviers digitaux sont activés pour bâtir, raconter et diffuser l’histoire (immersion – participation – cocréation – viralité).

Le storytelling donne du sens à votre module. Le thème de l’histoire doit être suffisamment fort et évocateur pour susciter l’intérêt de l’apprenant. Cette histoire peut être en lien direct avec son environnement professionnel afin de faciliter le transfert des connaissances en situation de travail, ou au contraire l’emmener loin de son quotidien : un voyage dans l’espace, une aventure à vivre, etc.

Mécanismes narratifs dans le digital

Dans un storytelling classique, vous décidez de l’ordre de l’action.

Source : Ionisx – MOOC « Storytelling Digital »

Dans un storytelling digital, le schéma narratif canonique (SNC) est complétement modifié car plusieurs entrées sont possibles (par exemple un site web). C’est le public qui décide de l’ordre de l’action (à travers différents points de vue de personnages, choisir la suite de l’histoire…).

Qu’est-ce qu’un SNC ?

Il permet d’organiser les éléments d’une action dans une structure dotée de cinq composantes :


Source : Louis Hébert (2006), « Le schéma narratif canonique », dans Louis Hébert (dir.), Signo [en ligne], Rimouski (Québec), http://www.signosemio.com/greimas/schema-narratif-canonique.asp.

Voici un exemple d’action : le Roi demande (manipulation : devoir-faire) au Prince de sauver la Princesse (action). Le Prince s’entraîne au combat (compétence : savoir-faire et pouvoir-faire) puis délivre la Princesse (performance). Le Roi lui donne (sanction : rétribution positive (récompense)) alors la moitié de son royaume et une douce moitié.

Le récit digital

En digital, la structure du récit est évolutive et cesse d’être séquentielle. On voit émerger de nouvelles formes de contenus et de vecteurs de communication grâce aux possibilités du web 2.0.

Voici quelques exemples de structures possibles :

Jouer sur plusieurs histoires :

L’histoire globale est composée de plusieurs petites histoires autonomes. Il est possible de transmettre un message clé dans chaque épisode, composant un message global cohérent.

Applications : série de POM, websérie, webdocumentaire…

Jouer sur plusieurs personnages :

L’histoire est racontée par plusieurs personnages. Chaque personnage raconte son histoire, pour construire le message clé.

Applications : raconter un métier, un projet, une ville, un événement…

Jouer sur la chronologie :

Chaque moment-clé constitue une petite histoire, faisant partie d’une histoire globale.

Applications : raconter un métier, un projet, un événement, l’histoire d’une entreprise ou d’une marque. Possibilité de jouer sur le passé, le présent ou l’avenir (projection).

Jouer sur l’espace :

Raconter une série d’histoires sur des endroits emblématiques, composant une histoire globale.

Applications : pour raconter un événement, l’histoire d’une ville ou d’un pays… Possibilité de jouer sur la temporalité.

À travers le récit digital, différents supports digitaux narratifs vont pouvoir être utilisés :

  • Vidéo storytellée
  • Websérie
  • Webdocumentaire
  • POM (Petite Œuvre Multimédia)
  • Vidéographique
  • Serious game
  • Dessin animé professionnel

Pour conclure

Vous pouvez vous inspirer des dispositifs transmedia ou crossmedia pour créer votre propre dispositif digital sur mesure, en piochant dans les différents supports disponibles en fonction de vos objectifs et de votre budget.  

Privilégiez l’efficacité : le plus important n’est pas de créer le dispositif le plus complexe, mais le plus efficace pour atteindre vos objectifs.

Pour approfondir vos connaissances sur ce sujet, vous pouvez suivre le MOOC « Storytelling Digital » proposé par IonisX – https://ionisx.com/cours-description/5616819c6aef2ca65f5969b9

Quelques liens :

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Comme tout professionnel de la formation, vous définissez les objectifs pédagogiques avant de mettre en place une formation. Mais êtes-vous certain de bien les formuler ?

Vérifiez-le à travers nos quelques conseils !

Pourquoi identifier les objectifs ?

La démarche

  • Après avoir pris connaissance de l’objectif « business », vous formulez les objectifs généraux de la formation, qui précisent le but de la formation et orientent la sélection des contenus de la formation.
  • Vous les décomposez ensuite en objectifs pédagogiques. Il s’agit des compétences à maîtriser.
  • Enfin, vous formulez les objectifs pédagogiques.

Formuler les objectifs pédagogiques

Quels savoirs l’apprenant doit-il acquérir pour atteindre l’objectif de formation ?

Les objectifs pédagogiques s’expriment en termes de savoirs. Ils servent à construire l’action de formation.

Ils doivent être formulés en termes de résultats escomptés, mesurables et/ou observables, avec un verbe d’action.

Choisir le verbe d’action

Faites le bon choix !

Veillez à être le plus précis possible quand vous formulez un objectif pédagogique afin d’identifier le niveau de savoir à maîtriser. Ainsi préférez par exemple « Calculer la formule mathématique ABC » à « Connaître la formule mathématique ABC », « Expliquer le concept de micro-learning » à « Comprendre le concept de micro-learning »…

Voici quelques exemples (non exhaustifs) de verbes d’action :

C’est à vous à présent ! Vous avez toutes les clés pour bien définir vos objectifs pédagogiques !

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