Si rendre une formation digitale accessible à 100 % des handicaps reste un véritable défi technologique compte tenu des différentes contraintes qui y sont liées, il convient néanmoins d’assurer un même accès aux informations au plus grand nombre d’utilisateurs, en respectant quelques critères. Découvrez lesquels.

Une règle d’or : privilégier les forts contrastes de couleurs

Afin que le contenu puisse être vu par le plus grand nombre de personnes possible, et notamment par les personnes ayant des difficultés visuelles, vous devez vous assurer que le niveau de contraste entre le texte et l’arrière-plan soit suffisant pour garantir une lisibilité optimale.

De nombreux outils sont disponibles pour vérifier les contrastes de couleurs (ex : https://webaim.org/resources/contrastchecker/).

Exemples de contrastes et notes associées : le noir et blanc n’est pas la seule combinaison possible acceptable pour les critères RGAA. Mais il est évident que les couleurs claires sur fond clair ne passent pas.

Les bonnes pratiques dans la mise en forme des textes

1)  Choix de typographie

Il est recommandé d’utiliser des polices de caractères simples et sans empattement afin de faciliter la lecture (ex : Arial, Verdana, Trebuchet MS…).

Évitez ainsi les polices à empattement (Times New Roman), au corps trop fin (Lato Light), manuscrites (Freestyle Script) ou encore condensées (Oswald).

2)  Mise en forme du texte (taille, effets…)

En ce qui concerne la taille du texte, il est difficile de définir une taille standard, car celle-ci dépend de plusieurs contraintes (police(s) de la charte d’entreprise, outil(s) de développement multimédia, habillage graphique vs. contenu texte…). L’idée est donc d’utiliser des tailles suffisamment grandes (généralement > 14 pt).

En outre, il est également conseillé de ne pas utiliser l’italique ou le soulignement dans la mise en forme des textes (jouer plutôt sur la graisse et/ou la couleur pour mettre des passages en exergue).

3)  Mise en forme des paragraphes

  • Ne jamais justifier les textes : l’espacement variable entre les mots peut gêner la lecture pour les personnes dyslexiques. De même, il est recommandé de ne pas centrer les textes, car le centrage peut rendre difficile le suivi des lignes de texte.
  • Prévoir un espacement entre les lignes (interlignage) : il doit être d’une valeur d’au moins 1,5 dans les paragraphes et l’espacement entre les paragraphes d’au moins 1,5 fois plus grand que la valeur de l’interligne, afin de respecter les normes AA d’accessibilité.

Les bonnes pratiques dans l’utilisation d’objets multimédia

1)  Description des images

Une description suffisante et pertinente pour assurer la compréhension de la situation et aider les apprenants ayant une déficience visuelle à se familiariser avec l’environnement serait la suivante :

Ex : «Dans une rame de métro, une femme porte un masque de protection « grand public » et s’applique du gel hydroalcoolique sur les mains. »

La description est liée au sujet de la formation « règles et mesures de sécurité pour tous vos déplacements » : il est donc important qu’on s’attarde sur les bonnes pratiques en termes d’hygiène. En revanche il n’est pas utile d’indiquer qu’elle porte des lunettes ou qu’elle a les cheveux longs par exemple.

2)  Transcription écrite des fichiers audio et vidéo

Une transcription écrite permettra aux utilisateurs sourds ou malentendants de comprendre le contenu audiovisuel.

Le mieux est l’ennemi du bien : attention à ne pas en faire trop en termes d’adaptation :  dans le cas d’une vidéo traduite en plusieurs langues, un doublage en voice-over + sous-titrage dans la langue localisée, est contraire aux bonnes pratiques d’accessibilité puisqu’on va délivrer beaucoup trop d’informations à l’apprenant, ce qui peut créer de la confusion pour certains publics.

3)  Accès aux objets par un lecteur d’écran

Lorsque l’outil le permet, le nec plus ultra est d’optimiser l’accès aux éléments lisibles par un lecteur d’écran (ex : Jaws, NVDA…) pour que l’utilisateur atteigne les informations de façon ordonnée via la touche de tabulation. Pour ce faire, il convient alors dans un premier temps d’ajuster les propriétés de chaque objet en les rendant accessibles ou en les masquant des lecteurs d’écran (ex : il est inutile par exemple d’avoir accès à une simple forme d’habillage, ou des images d’illustration purement esthétiques et non porteuses de sens). Certains outils comme Articulate Storyline 360 permettent d’ordonner ces objets de façon personnalisée, afin que l’utilisateur progresse de façon logique (ex : 1) Titre d’écran 2) Question 3) Propositions à cocher 4) Bouton « Valider »).

En termes de conception

Il est recommandé par exemple :

  • d’éviter les exercices de type glisser-déposer, qui ne sont pas compatibles avec une navigation au clavier ;
  • d’accompagner chaque champ de saisie de réponse d’une étiquette claire indiquant ce que l’utilisateur doit entrer dans ce champ, comme « Saisissez votre réponse ici  » ;
  • d’éviter l’affichage d’informations au survol de la souris ;
  • d’éviter les navigations complexes (embranchements, positionnement non intuitif des éléments de navigation…) ;
  • de ne pas utiliser de chronomètre (pour les quiz par exemple) ;
  • de structurer autant que possible les écrans de contenu de façon hiérarchisée et descendante.

Et si on se mettait dans la peau de l’apprenant? 

Si dans une configuration idéale, des tests suivis de retours d’expérience par les personnes en situation de handicap elles-mêmes reste la meilleure des validations, il est possible de vérifier la compatibilité du contenu avec une gamme d’outils d’assistance tels qu’un lecteur d’écran et/ou un « contrast checker » afin de valider les aspects fonctionnels (raccourcis clavier, méthodes alternatives de navigation, etc.).

Évidemment, une accessibilité complète nécessiterait davantage de critères à prendre en compte… cela parfois même au détriment de l’aspect attractif de la formation digitale (imaginez donc un module uniquement en noir et blanc, zoom × 4 !), ou encore des coûts (ex : engager un comédien pour signer une vidéo à destination des malentendants). Si certains outils couvrant tout type de handicap commencent à émerger sans qu’ils soient déployés de façon globale (ex : Lisio, un « add-on » s’affichant dans les navigateurs), charge à nous de proposer le meilleur compromis grâce aux exemples (non exhaustifs) que nous vous partageons, et de les combiner de façon logique et pragmatique…

Ouvrons l’apprentissage à toutes et tous grâce à l’accessibilité numérique !

Dans ce premier article, explorez l’accessibilité et les différents types de handicaps, et découvrez les stratégies à mettre en place pour le numérique.

Qu’est-ce qu’un handicap ?

Le handicap est défini comme « toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie par une personne dans son environnement en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques sensorielles, cognitives ou psychiques d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant » (article L.114 du code de l’action sociale et des familles). Ainsi, le contenu doit être perceptible, utilisable, compréhensible et robuste, selon ces quatre principes fondamentaux d’accessibilité du contenu.

Une majorité de handicaps invisibles  

Nous associons souvent le handicap à l’idée d’une mobilité réduite. Pourtant, en France, plus de 9 millions de personnes ont un handicap invisible, sur un total de 12 millions de personnes reconnues comme ayant un handicap. Aujourd’hui, environ 80 % des handicaps reconnus sont dits invisibles selon APF France handicap. Ce n’est pas parce qu’ils sont invisibles qu’ils n’existent pas. Ainsi, ce n’est pas parce qu’une personne n’est visiblement pas en situation de handicap qu’elle n’a pas besoin d’adaptation. 

Quelques exemples de handicaps invisibles

Les troubles invisibles comprennent les troubles cognitifs ou les troubles dits neurodéveloppementaux tels que les troubles de l’apprentissage, les TSA (Troubles du Spectre de l’Autisme), les TDAH (Troubles du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité) et les troubles psychiques. Ces troubles peuvent avoir une influence sur l’accès aux contenus numériques en rendant difficile le traitement des informations présentées sur l’interface.

De ces différents troubles découlent ainsi des BEP (Besoins Éducatifs Particuliers) : ce sont des besoins liés à une situation particulière qui affectent la relation école-apprentissage (contraintes ou obstacles que les personnes en situation de handicap rencontrent au quotidien).

Vers une meilleure inclusion

Vous le savez peut-être déjà, la loi rend l’accessibilité obligatoire dans nos modules de formation. C’est même un droit fondamental (article 47 de la loi n° 2005-102 du 11 février 2005) pour permettre aux personnes en situation de handicap d’accéder à l’information et de participer activement à la société numérique.

Quelles stratégies d’accessibilité numérique mettre en place ?

Pourgarantir une expérience inclusive pour tous les apprenants, nous nous référons au Référentiel Général d’Amélioration de l’Accessibilité (https://accessibilite.numerique.gouv.fr/methode) : le RGAA. En partant de ce référentiel, voici quelques points à considérer pour garantir l’efficacité de nos formations :

  • la création d’une navigation claire et cohérente à travers les modules et la conception d’une structure logique et intuitive pour faciliter la compréhension ;
  • un contraste adéquat entre le texte et l’arrière-plan. Il est également essentiel d’utiliser des polices lisibles pour tous les utilisateurs ;
  • la présence de descriptions textuelles alternatives pour les images et proposer une transcription écrite (sous-titrage) de tous médias sonorisés (audio et vidéo) ;
  • l’implication des utilisateurs finaux dans le processus de validation et la validation de la compatibilité avec diverses technologies d’assistance.

Rendre les formations accessibles peut nous offrir de multiples avantages :

  • une meilleure expérience utilisateur pour tous les apprenants,
  • une conformité aux réglementations en vigueur,
  • une image positive des entreprises qui promeuvent l’inclusion et l’accessibilité.

Comment faire écho ?

  • Sensibiliser les personnes contribuant à la conception de formations accessibles (les ingénieurs pédagogiques, les développeurs, les graphistes, les comédiens) est non seulement du bon sens, mais également un devoir.
  • Sensibiliser également les grandes entreprises qui malgré l’obligation légale, sont encore trop peu réceptives ou informées sur le sujet.

Ainsi, nous pouvons faire naître une culture de l’inclusion et de l’accessibilité dans le domaine de l’apprentissage numérique. Il est capital alors d’accompagner ces personnes aux bonnes pratiques de création de contenus accessibles.

Pour conclure

L’accessibilité reste encore malheureusement une exception en digital learning, le cadre légal étant trop peu appliqué dans les entreprises.

Gardons en tête que promouvoir l’inclusion de toutes et tous est avant tout un devoir citoyen.

Si à date, nous ne pouvons pas encore garantir l’inclusion de l’ensemble des personnes en situation de handicap dans nos formations, nous avons bon espoir que la technologie nous aidera à améliorer nos pratiques à court terme, notamment avec le développement exponentiel de l’IA.

Vous voulez en savoir plus sur les bonnes pratiques d’accessibilité en digital learning ? Ne manquez pas notre prochain article qui sortira le 25 mars prochain.

Définir les objectifs pédagogiques

Avant toute chose, définissez clairement les compétences ou connaissances que vous souhaitez transmettre à travers le podcast. Réfléchissez à la manière dont le podcast peut aider les apprenants à atteindre vos objectifs pédagogiques. Cette étape est cruciale pour adapter le contenu en fonction des besoins du public-cible.

Structurer et rédiger le script

Un bon script est fondamental. Organisez le contenu de manière logique et cohérente en utilisant une structure claire pour permettre aux apprenants de suivre facilement le fil conducteur et comprendre les concepts présentés. Réfléchissez aussi aux personnages et à l’histoire que vous souhaitez raconter. Assurez-vous que le script soit clair, concis et adapté au format audio. Jouez avec la tonalité, le rythme, les pauses, les silences et les suspens pour créer une expérience immersive pour les apprenants.

Enregistrer les voix

Une attention particulière doit être accordée aux voix : choisissez les acteurs en fonction de leur voix et de leur capacité à donner vie aux personnages et à transmettre des émotions uniquement par la voix (car on n’a pas de support visuel). Assurez-vous d’utiliser un équipement de qualité et d’enregistrer les voix dans un environnement propice à la bonne qualité sonore. Si votre podcast implique plusieurs personnages ou intervenants, vous pouvez les enregistrer individuellement et assembler les voix lors du montage ou au contraire les enregistrer ensemble pour la véracité du jeu.

Créer une ambiance sonore

L’ambiance sonore est un élément clé du podcast. Elle crée une atmosphère particulière pour les apprenants. Utilisez des bruitages et de la musique pour renforcer l’expérience. L’ambiance sonore doit être cohérente avec l’histoire racontée et permettre aux auditeurs de se projeter dans l’environnement décrit.

Réaliser le montage

Le montage est une étape essentielle de la post-production du podcast. Vous pouvez supprimer les bruits parasites, déplacer certains passages si nécessaire et ajouter les éléments de l’ambiance sonore préalablement créée. Un montage précis garantit la qualité sonore du podcast et maintient l’attention des apprenants tout au long de l’écoute. Chaque détail compte : le bruit de l’environnement pour situer le contexte et aider à la compréhension de l’ambiance, une musique pour donner le ton (humour, suspense, angoisse, etc) : on doit pouvoir voir la scène qui est en train de se jouer rien qu’avec les détails sonores.

En intégrant ces différentes étapes dans votre processus de création, vous serez en mesure de produire des podcasts de qualité qui captiveront vos apprenants et favoriseront leur apprentissage. Mais surtout, n’oubliez pas d’intégrer le podcast dans une approche globale de formation et d’ajouter des éléments pédagogiques pertinents pour maximiser son impact.

Pourquoi utiliser le podcast en formation ?

Le podcast vient compléter les autres modalités d’apprentissage telles que les vidéos motion design ou les modules e-learning par exemple, en offrant une approche différente et complémentaire. Et il trouve sa place à chaque étape de la formation, que ce soit pour introduire un sujet, préparer une formation en présentiel, approfondir des points clés ou synthétiser des informations importantes. Cette diversité permet de créer une expérience d’apprentissage plus riche et variée pour les apprenants.

Qu’est-ce que le podcast learning ?

Chez KSIRI, le podcast learning peut se décliner sous différentes formes, telles que des récits en mode storytelling ou des scénettes mettant en scène plusieurs personnages. L’élément clé de ce type de podcast réside dans l’habillage sonore qui crée une ambiance immersive, grâce à l’utilisation de musique et de bruitages, entre autres. Cette immersion sonore permet d’incarner des personnages et de rendre la formation plus captivante et stimulante pour les apprenants.

Cette approche de la formation permet aux apprenants de se plonger dans des univers professionnels variés. Ils peuvent ainsi transposer les connaissances acquises directement dans leur propre contexte de travail. Cela leur permet de développer une compréhension approfondie des concepts abordés et de les appliquer de manière concrète, favorisant ainsi une véritable mise en pratique. Par exemple, dans un podcast sur l’art de la négociation, les apprenants sont guidés à travers les étapes d’une négociation difficile entre deux partenaires commerciaux. À la fin de chaque épisode, un narrateur analyse les points clés de l’échange, permettant ainsi aux auditeurs de comprendre les enjeux de la négociation et d’acquérir des compétences pratiques en matière de négociation. On pourrait également imaginer un podcast sur la gestion du temps. Les apprenants seraient immergés dans le quotidien d’un entrepreneur jonglant avec ses différentes activités et responsabilités. À travers ce récit captivant, les apprenants apprendraient à développer des compétences en gestion du temps et à trouver des stratégies pour optimiser leur productivité dans leur propre vie professionnelle.

Ces exemples concrets illustrent de quelle façon le podcast learning permet aux apprenants de se familiariser avec des situations réelles, d’observer des professionnels agir et de développer des compétences pratiques directement applicables à leur domaine d’activité.

Comment rendre le podcast plus engageant et interactif ?

Pour rendre l’expérience d’apprentissage encore plus engageante et personnalisée, il est également possible d’opter pour le podcast interactif. Ce format permet aux apprenants de prendre des décisions tout au long de l’histoire et d’explorer différentes facettes d’un sujet en suivant leur propre chemin. Par exemple, dans un podcast learning sur la négociation commerciale, chaque étape de la négociation invite les apprenants à prendre des décisions, et en fonction de leurs choix, ils sont orientés vers la suite de l’histoire. Autre exemple avec un podcast sur la gestion du stress au travail. Les apprenants sont invités à suivre l’histoire d’un personnage qui fait face à des situations stressantes dans son environnement professionnel. À la fin de chaque épisode, les apprenants sont confrontés à des choix pour aider le personnage à gérer son stress de manière efficace. Cette approche interactive rend les apprenants plus actifs et impliqués dans le processus d’apprentissage, favorisant ainsi une meilleure rétention des informations et une assimilation plus durable.

Comment maximiser l’impact pédagogique du podcast en formation ?

Outre les éléments d’engagement et d’interactivité déjà évoqués, du point de vue pédagogique il est essentiel de compléter l’écoute du podcast par des activités d’ancrage afin d’en tirer le meilleur parti. On peut donc proposer des ressources complémentaires : liens vers des articles, infographies, quiz, exercices d’entrainement, études de cas, etc. sans oublier d’apporter du feedback aux apprenants pour compléter la formation ou ancrer les savoirs. Tous ces compléments permettent aux apprenants d’approfondir les sujets abordés et de renforcer leur compréhension tout en favorisant l’ancrage mémoriel. On peut également envisager des moments d’interpellation et de questionnement pour encourager les apprenants à réfléchir, à partager leurs réflexions et à appliquer les connaissances acquises à des situations réelles. Enfin, il est essentiel d’intégrer des moments d’évaluation pour vérifier la bonne acquisition des connaissance des apprenants. Le podcast learning doit donc faire partie d’une modalité parmi d’autres dans un dispositif de formation. Il ne doit pas être utilisé comme unique moyen d’apprentissage, mais plutôt comme un outil complémentaire pour diversifier les approches pédagogiques.

Le podcast learning offre de nombreux avantages en termes d’immersion, d’engagement et de personnalisation de l’apprentissage. En complément des autres formats d’apprentissage, il diversifie les modalités d’apprentissage et trouve sa place à différentes étapes de la formation. En rendant le podcast interactif, les apprenants deviennent acteurs de leur formation, ce qui favorise une meilleure rétention des informations. Mais il est primordial de prévoir des activités complémentaires après l’écoute du podcast pour renforcer l’apprentissage et favoriser la mémorisation.

Dans un monde en perpétuelle évolution, où la mobilité est devenue la norme, les modalités pédagogiques se multiplient et se diversifient. Et parmi elles, depuis quelques années le podcast s’ancre de plus en plus dans le paysage de la formation professionnelle. Mais savez-vous ce qu’est exactement le podcast ? Quels sont ses canaux de diffusion ? Et les différents formats existants ?

Un média en plein essor

Le podcast est un contenu audio qui peut être écouté n’importe où et à n’importe quel moment par l’auditeur. Né de la contraction des mots « iPod » et « broadcast », ce média est apparu au début des années 2000 aux États-Unis et a émergé en France en 2006, avant de connaître un essor à partir de 2015. Depuis, il n’a cessé de gagner en popularité et constitue aujourd’hui une ressource incontournable pour s’informer, se divertir ou encore se former.

Diffusés essentiellement sur des plateformes spécialisées comme Spotify et Deezer, on peut également écouter des podcasts via des sites web et applications mobiles dédiées. Certaines émissions de radio proposent également leurs contenus sous forme de podcasts, offrant ainsi une grande flexibilité aux auditeurs qui peuvent les écouter en direct ou les télécharger pour une écoute ultérieure.

Adapté pour tous types de contenus quel que soit le format

L’un des atouts majeurs du podcast réside dans la diversité de ses contenus. En effet, il existe une vaste gamme de podcasts couvrant toutes sortes de thématiques, que ce soit la politique, la culture, le sport, les nouvelles technologies ou encore les sujets d’actualité. Cette variété permet aux auditeurs de trouver des émissions correspondant à leurs centres d’intérêt et d’approfondir leurs connaissances dans des domaines spécifiques. Et quel que soit le sujet, l’auditeur à le choix parmi une variété de formats en fonction de l’objectif souhaité. Voici donc un bref descriptif des 4 formats que nous avons identifiés.

Le témoignage se concentre sur le partage d’expériences personnelles ou professionnelles sur un sujet donné. Il permet aux auditeurs de découvrir des parcours de vie et de bénéficier de conseils pratiques issus de ces expériences. Par exemple, dans un podcast dédié à la reconversion professionnelle, des personnes ayant réussi leur transition racontent leur expérience, partagent les défis rencontrés et les stratégies mises en place pour réussir. Outre les conseils fournis, ces témoignages permettent aux auditeurs d’entrevoir des perspectives pour leur propre parcours de reconversion.

Le débat, quant à lui, implique un échange entre plusieurs intervenants autour d’un thème précis. Il favorise l’esprit critique et encourage la confrontation d’idées, permettant ainsi aux auditeurs d’approfondir leur compréhension d’un sujet donné. Par exemple un podcast sur les enjeux éthiques de l’intelligence artificielle va réunir des experts en technologie, éthique et sociologie pour débattre des implications de l’IA sur la société. Les auditeurs peuvent ainsi entendre différents points de vue et se forger leur propre opinion.

L’interview ou l’entretien proposent un approfondissement d’une notion ou d’un thème précis en invitant un expert du sujet à partager ses connaissances et son expertise. Les interviews permettent d’accéder à des informations précises sur un sujet donné et de rester à jour sur les dernières avancées dans ce domaine. Par exemple, un  podcast consacré à la gestion des talents invite un spécialiste RH à discuter des meilleures pratiques pour recruter, développer et retenir les talents au sein d’une entreprise. Les auditeurs peuvent ainsi bénéficier des conseils de l’expert pour optimiser leur stratégie de gestion des ressources humaines.

Enfin, le récit se concentre sur la narration d’histoires captivantes et engageantes. Les récits permettent de susciter des émotions chez l’auditeur, de divertir, de transmettre des messages ou parfois même de favoriser une compréhension plus profonde d’un sujet. Par exemple un podcast sur l’histoire de l’entrepreneuriat met en lumière des success stories emblématiques, en racontant les hauts et les bas, les moments clés et les leçons tirées de ces événements. Ici le récit permet de montrer aux auditeurs qu’il est possible de surmonter les obstacles et de réaliser leurs propres ambitions.

En permettant une écoute flexible, une variété de contenus et de formats, le podcast représente un véritable atout qui ouvre de belles perspectives dans le champ de la formation professionnelle. Et quels que soient ses centres d’intérêt ou l’objectif visé, chaque auditeur peut trouver son compte dans la diversité des formats proposés.

De par son avènement récent, le métavers, ce monde virtuel en 3D où les utilisateurs interagissent, suscite de nombreuses interrogations quant à son utilisation dans différents domaines. Le monde de la formation n’est pas en reste. Entre scepticisme et enthousiasme, comment le métavers peut-il trouver sa place dans le monde de la formation ? Quelles plus-values pour l’apprentissage et le développement des compétences ?

L’immersive learning au cœur de l’apprentissage

Le métavers, grâce à son environnement immersif, peut être utilisé pour créer des expériences d’apprentissage riches et engageantes. En quelques clics, les apprenants ont la possibilité de se retrouver plongés dans un univers au plus proche de leur réalité professionnelle avec des expériences sensorielles précises et multiples : casques de réalité virtuelle (univers 3D et sonorisé immersif), gants haptiques (qui reproduisent l’expérience du toucher), réalité augmentée, etc.

Les apprenants peuvent donc interagir avec l’environnement de manière intuitive, ce qui facilite l’apprentissage. Et cette expérience immersive, qui permet de tromper le cerveau et de s’approcher au plus près de situations réalistes, a un impact évident sur l’engagement et la mémorisation en jouant sur les émotions. Les apprenants sont alors plus enclins à retenir les informations et à les utiliser de manière efficace.

Learning by doing : favoriser l’engagement grâce à la simulation

Le métavers appliqué à la formation professionnelle permet également de créer des situations dans lesquelles les apprenants peuvent mettre en pratique ce qu’ils ont appris sans conséquences impactantes en cas d’erreur. Il permet de simuler des situations professionnelles réalistes dans lesquelles les apprenants expérimentent dans des environnements simulés. Cela peut être particulièrement utile pour les métiers qui impliquent certaines compétences techniques ou spécifiques. Voici quelques exemples concrets :

  • Un apprenti mécanicien peut simuler des réparations de voitures
  • Un professionnel de santé peut s’exercer à certains actes médicaux
  • Les formations relatives à la sécurité au travail permettent de simuler des situations dangereuses dans lesquelles les apprenants doivent prendre des décisions en temps réel pour protéger leur sécurité et celle de leurs collègues
  • Les commerciaux peuvent simuler des situations professionnelles dans lesquelles ils doivent négocier et convaincre leur interlocuteur en temps réel.

Ces diverses situations permettent de créer un engagement fort chez l’apprenant qui va s’investir activement dans sa formation.

Un terrain de jeu idéal pour le peer learning

L’essence même du métavers est de permettre aux utilisateurs d’évoluer dans un environnement immersif en interaction avec les autres utilisateurs, un levier essentiel pour développer l’apprentissage collaboratif. Les apprenants peuvent alors travailler en temps réel sur des projets communs avec la possibilité de partager de nombreuses ressources. Des plateformes comme FrameVR permettent déjà d’expérimenter ce type d’apprentissage.

Au plus près des besoins des apprenants grâce à l’adaptive learning

Grâce à l’adaptive learning, le métavers permet de créer des situations d’apprentissage individualisées, où chaque apprenant peut évoluer à son rythme et avoir accès à du contenu de formation personnalisé, notamment en adaptant le niveau de difficulté des activités en fonction des réussites antérieures de l’apprenant. Les activités proposées peuvent être également adaptées au profil de l’apprenant avec la possibilité pour lui de personnaliser son environnement d’apprentissage : choisir son avatar, son lieu d’apprentissage, etc.

Les limites du métavers en formation

Le metavers, grâce aux nombreuses possibilités qu’il offre aux apprenants, ouvre un champ des possibles assez large pour le monde de la formation. En effet, il semble constituer un outil efficace pour favoriser l’engagement des apprenants grâce à des expériences d’apprentissage au plus proche de leur réalité professionnelle. Mais ce n’est pas toujours le choix le plus efficace pour tous les types de formation. Il paraît moins adapté pour les sujets théoriques qui ne nécessitent pas de simulation de situations professionnelles. Conçu pour permettre aux utilisateurs de se déplacer et d’interagir dans un monde virtuel,  le métavers ne semble pas non plus adapté pour un apprentissage individuel. Pour ces différents cas, le e-learning semble être une option bien plus adaptée et pertinente, mais aussi moins coûteuse.

En effet, l’utilisation du métavers en formation induit tout de même des coûts importants en termes d’équipements (casques de réalité virtuelle, gants haptiques…) ou de développement (modélisation des univers virtuels) qu’il convient de prendre en compte.

Le métavers nécessite également la présence simultanée des différents participants, donc son utilisation ne semble pertinente que pour une utilisation synchrone, ce qui induit des contraintes organisationnelles plus importantes que le e-learning asynchrone.

Un nouvel horizon pour l’apprentissage en ligne ? Même si le digital learning permet déjà de proposer des expériences immersives et interactives, du travail collaboratif mais aussi du contenu adapté aux besoins de l’apprenant, le caractère innovant du métavers dans le monde de la formation réside donc dans sa capacité à réunir tous ces éléments sur une seule et même plateforme. Le métavers doit alors être considéré comme un tremplin technologique qui permet d’enrichir les expériences d’apprentissage avec certainement des possibilités encore largement inexplorées. Mais comme toujours, c’est évidemment la nature du sujet de la formation, les objectifs visés et les besoins du public-cible qui permettront de déterminer la pertinence ou non d’utiliser le métavers en formation et de choisir la solution la plus adaptée. Sans oublier de prendre en compte les aspects organisationnels et financiers, non négligeables.

L’efficacité pédagogique des formations est au cœur des préoccupations des acteurs du digital learning. Si elle repose en grande partie sur la définition des objectifs pédagogiques et l’analyse du public-cible, il existe néanmoins quelques bonnes pratiques à prendre en compte pour améliorer le design pédagogique de vos modules e-learning et offrir une expérience d’apprentissage optimale aux apprenants.

Vous êtes un acteur du digital learning et vous souhaitez proposer des ressources de formation qui favorisent le développement des compétences de vos collaborateurs ? Découvrez 4 bonnes pratiques à prendre en compte lors de la phase de conception de votre module et quelques exemples de mise en œuvre.

1/ CAPTER L’ATTENTION

L’attention constitue un prérequis à tout apprentissage ! Capter l’attention des apprenants leur permet de se focaliser sur le sujet de la formation, d’améliorer leur compréhension et donc la mémorisation de l’information. Plusieurs stratégies permettent de capter et maintenir cette attention tout au long de la formation.

  • Sélectionnez le contenu

En général, la matière brute fournie par les experts métiers est très riche et il est parfois difficile de faire le tri sur le contenu à conserver. Mais les informations fournies, aussi intéressantes soient-elles, ne sont pas toutes pertinentes au regard des objectifs visés par la formation. Focalisez-vous donc sur les messages clés servant l’apprentissage.

  • Granularisez vos formations

Les capacités attentionnelles étant limitées dans le temps, la durée de vos modules e-learning ne doit pas excéder 15 à 20 minutes maximum. C’est pourquoi la granularisation de vos formations permet de proposer des séquences courtes et centrées sur un objectif pédagogique unique. Cette segmentation de vos contenus de formation – on parle de « grain pédagogique » – évite également la surcharge cognitive des apprenants.

  • Variez les supports

Mobilisez les différents sens des apprenants en variant les supports pédagogiques : textes, images, sons, vidéos, et même réalité virtuelle. Vous pouvez par exemple associer une image à une explication, ou un son à une image ou un mot-clé. En plus de proposer un contenu plus attrayant, vous facilitez la compréhension et la mémorisation.

  • Donnez du rythme à la formation

Alterner apports théoriques descendants et mise en activité va rythmer la formation et rompre la monotonie. Vous pouvez aussi varier les types d’activités avec différents degrés de sollicitation de l’attention pour éviter le décrochage ou encore utiliser des transitions et des effets pour aider à donner du rythme et rendre l’apprentissage plus fluide.

  • Jouez sur les émotions

Il est beaucoup plus aisé de se souvenir d’une information si elle est rattachée à une émotion précise. Différents leviers émotionnels permettent de capter l’attention : surprendre en présentant un fait étonnant, utiliser l’humour, le storytelling, présenter des témoignages, etc. Le podcast est également une bonne modalité pour créer de l’émotion, sous réserve qu’il soit réalisé dans les règles de l’art.

2/ FAVORISER L’ENGAGEMENT

Le cerveau a besoin d’être actif pour mémoriser ! Plus les apprenants sont actifs et impliqués dans leur processus d’apprentissage, plus ils vont retenir les informations communiquées. Et cet engagement est intimement lié à la motivation. Un apprenant motivé s’engagera davantage qu’un apprenant démotivé qui ne trouvera pas de sens à la formation que vous proposerez.

  • Donnez du sens aux apprentissages

Pour s’impliquer activement dans une formation, les apprenants doivent prendre conscience de leur besoin d’apprendre et des bénéfices qu’ils peuvent en retirer. Explicitez les enjeux de la formation et les objectifs visés afin qu’ils puissent se projeter sur les compétences qui seront acquises à l’issue de la formation. Ainsi, communiquez quelques semaines avant le lancement de la formation auprès de votre public-cible par le biais de communications ciblées (teaser vidéo, mailing, etc…).

  • Contextualisez les savoirs

Favorisez le transfert de compétences en proposant aux apprenants des activités qui font écho à leur quotidien : exemples concrets d’application, mises en situation, cas pratiques, proposition d’un cas fil rouge. Cette contextualisation des savoirs permet d’être au plus près de leur réalité professionnelle et de répondre à leurs attentes.

  • Mettez l’apprenant au cœur des apprentissages

La mise en activité favorise l’apprentissage et donc la mémorisation. Intégrez des activités pédagogiques interactives : par exemple plutôt que de montrer des modèles corrects ou incorrects, proposez aux apprenant de caractériser eux-mêmes ces modèles grâce à une activité de glisser-déposer. Ou alors plutôt que de présenter les différentes étapes d’un processus aux apprenants, demandez-leur d’ordonner ces différentes étapes grâce à une activité de classement.

  • Intégrez des éléments de gamification

Adaptez les mécanismes du jeu à vos formations e-learning pour susciter l’intérêt et l’engagement des apprenants. Voici quelques exemples d’éléments de gamification à intégrer dans vos modules : les récompenses (badges, trophées, certificats, objets virtuels…), la quête de sens (proposez à l’apprenant d’être le héros de votre formation, d’avoir un but plus grand que soi, de défendre des valeurs), l’immersion (jeu de rôle, exploration d’un univers…), des éléments pour visualiser la progression dans la formation (série de victoires, barre de progression, challenges…), etc.

3/ SE SERVIR DE L’ERREUR COMME SOURCE D’APPRENTISSAGE

Il n’y a pas d’apprentissage sans erreur ! En effet, le cerveau est prédictif : il émet une prédiction sur le résultat attendu et l’apprentissage se déclenche quand il y a un écart entre ce que l’on a observé ou produit et cette prédiction. L’erreur joue donc un rôle essentiel dans le processus d’apprentissage.

  • Proposez une évaluation diagnostique

L’évaluation diagnostique ou de positionnement en amont de la formation permet aux apprenants de s’auto-évaluer, se fixer des objectifs et visualiser leurs progrès. Ils prennent ainsi conscience de leurs lacunes, ce qui permet d’éviter l’illusion du savoir.

  • Appuyez-vous sur l’évaluation formative

Proposer des évaluations formatives aux apprenants va permettre de désacraliser l’erreur et d’instaurer un cadre rassurant et empathique. Et l’apprenant va renforcer ses connaissances ou les corriger immédiatement pour ne pas les reproduire, et ce grâce au feedback immédiat. L’apprentissage est ainsi davantage adapté aux besoins spécifiques à chaque apprenant en fonction de ses difficultés.

  • Préparez l’évaluation sommative

Concevez des évaluations dont la difficulté est progressive en proposant des questions ou activités de difficulté croissante afin de mettre en confiance les apprenants et éviter de générer une situation de stress. De même, entrainez les apprenants à l’évaluation finale afin de leur permettre de se familiariser avec le type d’activités à réaliser et pour lever les incompréhensions liées à la forme pour se concentrer sur le fond lors de l’évaluation finale.

4/ ANCRER LES SAVOIRS

L’oubli est un processus naturel qui rend difficile le rappel en mémoire. C’est en consolidant les savoirs dans le temps que le cerveau consolide sa mémoire à long terme et lutte contre l’oubli. Pour un apprentissage efficace, vous devez donc mettre en place des stratégies qui permettent d’ancrer durablement les savoirs et de consolider les apprentissages.

  • Proposez des synthèses

Pour aider les apprenants à la mémorisation sur le long terme et à la construction de modèles mentaux, proposez des synthèses à chaque fin de séquence ou de module. C’est un moyen efficace pour réactiver les messages clés de la formation et créer des liens entre les différents éléments de la formation (sous forme de carte mentale par exemple).

  • Anticipez l’après formation

La formation ne s’arrête pas à la fin du parcours de formation suivi. Pour assurer la durabilité des apprentissages dans le temps, vous pouvez par exemple proposer des activités post-formation qui favorisent le transfert en situation de travail. Utilisez aussi le micro-learning pour consolider les apprentissages grâce à des activités courtes et souvent répétitives que l’apprenant peut réaliser à l’envie. Cette modalité permet une reprise expansée des savoirs et favorise l’ancrage mémoriel.

Pour adapter au mieux ces bonnes pratiques à votre formation, il est indispensable de bien analyser en amont de la phase de conception votre public-cible : ses attentes, son niveau de motivation, les compétences déjà acquises, ses particularités et centres d’intérêt. Vous devriez ainsi être en mesure d’améliorer le design pédagogique de vos modules e-learning et créer une expérience d’apprentissage engageante et efficace. Une formation réussie est en effet une formation adaptée au profil des apprenants !

Article rédigé pour MagRH et publié dans le numéro 20 spécial Salon Learning Technologies (
https://lnkd.in/ewXrbzsb), et consultable à la p221.

Vous souhaitez concevoir un module de formation engageant et éviter que vos apprenants ne se perdent en cours de route ? Rappelez-vous d’Ariane qui grâce à son fil introduit dans le labyrinthe, permit à Thésée de retrouver son chemin…

Telle Ariane, recourir à un fil rouge dès le lancement de la formation se révèlera très utile. On vous explique ses intérêts et ses usages ? Suivez-nous !

Qu’appelle-t-on « fil rouge » en formation ?

Dans le domaine de la formation et du digital learning, le fil rouge est un fil directeur présent du début à la fin de la formation. Il se matérialise par la création d’un univers graphique pendant tout le déroulé pédagogique, d’un ou plusieurs personnages récurrents, d’une histoire, d’une ambiance sonore, bref de différents éléments qui vont contribuer à capter l’attention de l’apprenant et améliorer son apprentissage.

Pourquoi proposer un fil rouge dans vos modules ?

Ne minimisez pas son intérêt ! L’introduction d’un fil rouge a toute son importance au sein de vos modules de formation car il remplit de nombreuses fonctions.

  • Soutenir l’engagement

Il Opter pour un fil rouge permet de capter l’attention de l’apprenant dès le lancement du module, de favoriser sa motivation, et d’éviter le zapping voire les abandons en cours de formation.

  • Faciliter l’apprentissage

Il Le fil rouge a pour objectif de donner plus de sens au sujet abordé. Il créée de la cohérence et des points de repères chez l’apprenant, entre le contenu, les situations professionnelles, les questions posées, les interactions proposées, pour aider à la compréhension, la rétention d’informations, et faciliter ainsi l’apprentissage.

  • Renforcer l’expérience apprenant  

Un fil rouge bien mené fluidifie l’expérience d’apprentissage. Grâce à une scénarisation immersive, il permet à l’apprenant de s’identifier aux personnages ou de se retrouver dans des situations professionnelles vraisemblables. Cette transposition professionnelle lui procure une expérience positive de la formation et renforce son expérience apprenant. 

  • Générer des émotions

Un fil rouge s’accompagne facilement d’une narration et permet de raconter une histoire à l’apprenant. Cette histoire génère ainsi des émotions, fondamentales également pour la rétention d’informations.

Quels fils rouges proposer ? Pour quels usages ?

(Presque) tous les sujets se prêtent à la mise en place d’un fil rouge, pour autant que le budget à allouer aux phases de conceptions graphique et/ou pédagogique soit pris en considération. « Voici quelques exemples de fils rouges, classés par usage :

  • « Le voyage initiatique » : la découverte d’un nouveau monde, d’une nouvelle ville,… pour embarquer les apprenants dans un nouvel environnement. Idéal pour des formations d’on-boarding par exemple.
  • « L’exploration » : cette approche permet au concepteur de créer une ambiance/univers en tout genre, réel/imaginaire, rassurant/inquiétant pour aborder des sujets réglementaires par exemple. Il peut proposer une exploration dans un univers hostile, chargé d’obstacles, à la rencontre d’un peuple perdu…
  • « L’enquête » permet d’aborder des formations techniques, de partir à la découverte d’informations, de preuves à collecter, d’indices à identifier, d’aides à convoquer, …
  • « La compétition » dédiée à des formations abordant des notions relationnelles ou comportementales. Une variante peut être proposée en mode collaboratif (tous unis vers un même objectif).
  • « Le jeu » pour pallier des formations aux thématiques jugées un peu « arides » et jouer autour d’un sujet peu sexy…
  • « La simulation » pour se mettre à la place de …un super vendeur, journaliste, conférencier, négociateur, super héros,…
  • « Mystères et énigmes » pour favoriser des thématiques plus imaginaires et prêtant davantage à la réflexion.
  • « La construction » pour aborder des formations méthodologiques, traitant de process ou de bonnes pratiques. Une variante « collaborative » peut aussi être envisagée.

Un fil rouge au service des objectifs d’apprentissage

Avant tout chose, le fil rouge doit servir vos objectifs pédagogiques.

Lorsque vous imaginez votre fil rouge, vous devez réfléchir à la cohérence de celui-ci avec les objectifs que vos apprenants doivent atteindre. Vous saurez si votre fil rouge est pertinent s’il s’adapte parfaitement à tous vos objectifs, sans être « tiré par les cheveux ».

La difficulté sera d’être à la fois réaliste (en cohérence avec l’environnement professionnel) et créatif (s’éloigner des standards habituellement proposés). Même s’il vous donne du fil à retordre, retenez qu’il doit être évocateur afin de ne pas perdre l’apprenant en cours de route.

Enfin soyez vigilants !

  • Veillez à ne pas imaginer un fil rouge trop éloigné du profil « apprenant » de vos clients. Il doit être parlant pour les apprenants et correspondre aux codes et à la culture de l’entreprise.  
  • Où placer le curseur ? Interrogez vos clients / vos apprenants et vérifiez que votre proposition de fil rouge leur parle. Dans le cas inverse, vous risquez de faire fausse route et de ne pas favoriser l’engagement des apprenants.
  • Evitez un fil rouge trop enfantin ou irréaliste (exemple, l’apprenant incarne un animal,…)
  • Ayez conscience que la mise en place d’un fil rouge peut impacter votre budget (création graphique riche, scénarisation pédagogique élaborée, plusieurs comédiens voix-off, etc.).

En digital learning, le visuel joue un rôle prépondérant dans la formation des apprenants. Découvrez comment l’utiliser et quels en sont les impacts !

Le rôle du visuel

Les visuels utilisés dans un module de formation permettent de délivrer un message :

  • En accompagnant/complétant des informations purement textuelles (exemples : image, infographie, exercices interactifs)
  • En se substituant au texte (exemple : icônes, vidéos)

De quels visuels parle-t-on ?

Il peut s’agir d’une infographie, d’une image, d’une vidéo, de graphiques, d’exercices interactifs, de schémas, d’icônes, etc.

Le visuel doit avoir une valeur ajoutée, une réelle utilité dans la formation des apprenants : il ne doit pas être là seulement pour l’aspect « décoratif » du module. Si le visuel est purement « décoratif » (par exemple une image), elle doit refléter parfaitement le message transmis par le texte. Sinon, elle n’a pas lieu d’être !

Pensez toujours à l’utilité de votre visuel : ne le choisissez pas uniquement par rapport au graphisme ou à l’esthétisme. Il est important de retrouver une cohérence graphique tout au long du module, pour une parfaite harmonie.

Exemple d’un visuel illustratif complétant une information écrite :

Exemple d’une vidéo pédagogique qui explique un mécanisme à travers des informations visuelles et textuelles :

Pourquoi utiliser des visuels en digital learning ?

Avant tout, le visuel permet à l’apprenant de mieux retenir l’information car il associe à la fois une information textuelle et visuelle. Cette combinaison contribue à renforcer l’expérience d’apprentissage des apprenants en favorisant notamment la mémorisation à long terme.

Le visuel est d’autant plus bénéfique pour expliquer des informations complexes à l’aide de schémas ou processus par exemple, beaucoup plus visuels et donc plus faciles à retenir. Cela permet aussi d’alléger des zones de texte trop denses, rendant le module d’autant plus agréable à suivre !

Simplification et visualisation de données complexes :

Association d’éléments textuels et visuels :

Focus sur les infographies

Chez KSIRI learning, nous sommes de fervents utilisateurs des infographies !

Elles nous permettent de rendre visuelles des informations textuelles et facilitent ainsi la compréhension.

Vous pouvez, par exemple, proposer une infographie récapitulative à la fin de votre module : les apprenants pourront la consulter régulièrement, selon leur besoin, et cela favorisera l’ancrage mémoriel avec un rappel des notions abordées !

Voici un exemple d’infographie que nous vous avons proposé sur nos réseaux sociaux :

N’hésitez pas à nous contacter !

Dans un dispositif de blended learning, vous pouvez être amené à former vos apprenants à 3 types de savoir : le savoir, le savoir-faire, le savoir-être.

Certains vous diront qu’il est difficile, en digital learning, de former efficacement au savoir-faire, et que c’est quasiment mission impossible pour une formation au savoir-être. Mais en êtes-vous sûr ?

Comment former efficacement votre public ? Nous faisons le point.

Retour sur les 3 dimensions de la compétence

On distingue la connaissance (le savoir), la pratique (le savoir-faire) et les attitudes (le savoir-être)(1).

  • Le savoir

Le savoir correspond aux connaissances acquises par l’apprentissage ou l’expérience.

On peut l’identifier à travers des verbes tels que « connaître », « définir », « décrire », « énoncer », « identifier », etc.

  • Le savoir-faire

Le savoir-faire est la maîtrise d’une pratique correspondant à une compétence acquise.

Il peut se formuler à l’aide de verbes d’action tels que « savoir accomplir », « savoir appliquer », « savoir manipuler », etc.

  •  Le savoir-être

Le savoir-être est lié à une attitude, à des valeurs. Il s’agit de qualités personnelles et comportementales (respect, ouverture d’esprit, maîtrise des émotions, bon relationnel, capacité à travailler en équipe…) qui sont le reflet de notre personnalité, de notre éducation et de notre adaptation au monde qui nous entoure. Elles sont généralement acquises par l’éducation, la socialisation et l’expérience.

Le savoir-être sera généralement identifié par le verbe « être » associé à un adjectif : par exemple « être sociable », « être empathique », « être curieux », etc. On pourra aussi utiliser des verbes de type « comportementaux » comme « se rendre compte », « prendre conscience », « se comporter ».

Quelles activités proposer ?

C’est tout l’enjeu d’une formation efficace. Les activités pédagogiques proposées doivent être adaptées à chaque type de savoir.

  • Pour développer des compétences de type SAVOIR, on aura recours à des activités heuristiques* ou de découverte.
  • Pour développer des compétences de type SAVOIR-FAIRE, on aura recours à des activités pratiques favorisant le transfert, l’expérimentation, les activités applicatives.
  • Pour développer des compétences de type SAVOIR-ÊTRE, on aura recours à des activités « comportementales » favorisant la prise de conscience, l’auto-critique, mettant en exergue des comportements, des émotions.

* qui aide à la recherche, à la découverte des faits ou des théories, ainsi que ce qui tend à trouver.

Nous vous proposons ce tableau récapitulatif qui recense un certain nombre d’activités possibles (non exhaustives)(2). Si vous voulez en savoir plus sur ces différentes activités pédagogiques, contactez-nous !

Modalités :

S’il est assez aisé de  former les apprenants à des contenus de type « Savoir » au travers d’un module e-learning, il est un peu plus délicat de traiter les contenus de type savoir-faire et savoir-être avec cette simple modalité. En effet, ces contenus nécessitent qu’on puisse agir sur une pratique métier ou une attitude, en vue de l’améliorer, avec une vérification/validation de leur maîtrise pour que la formation soit efficace.

C’est pour cette raison que votre dispositif de formation doit être envisagé à 360°, en identifiant les modalités pédagogiques les plus efficientes en fonction de l’objectif visé, de sorte à optimiser l’efficacité de la formation. Les consultants de KSIRI learning peuvent vous accompagner à construire l’ingénierie pédagogique de votre parcours.

N’hésitez pas à nous contacter !

Sources :

(1) https://www.welcometothejungle.com/fr/articles/savoir-savoir-etre-savoir-faire-le-trio-gagnant-en-entreprise

(2) http://formateur.eklablog.com/typologies-d-activites-en-animation-pedagogique-a128200062

https://5aconseil.com/savoir-etre-comment-developper/

https://www.innovation-pedagogique.fr/article6516.html